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Par IsabelleOlikier le 16 Mars 2024 à 04:43
Je ne suis pas très "jacinthes" mais chaque année, j'apprécie voir ressurgir celles plantées par mon prédécesseur.
La couleur du feuillage de l'Anthriscus sylvestris 'Golden Fleece' me fascine.
Les nivéoles se déploient jour après jour et on peut
s'attendre à plusieurs semaines d'une belle floraison pimpante avec une belle tenue bien droite.
Leucojum aestivum 'Gravetye Giant'
Premières fleurs de Magnolia stellata. Espérons un peu de temps sec et pas trop froid pour en profiter.
J'adore le feuillage des Polemonium qui est déjà très beau en cette fin d'hiver.
Polemonium caeruleum Polemonium reptans x yezoense 'Heaven Scent'
Dans le jardin médiéval, les couleurs apparaissent.
Regardez bien en quoi la Fritillaria 'William Rex' est différente des autres fritillaires...
L'Erysimum 'Winter Orchid', nouveau dans cette partie du jardin, commence
à me dévoiler toute ses subtilités.
Les rosiers grimpants de Daniel on bien grandi et
'Légère Surprise' a presque atteint le haut de l'arche en seulement 2 ans.
Les euphorbes détestent l'humidité hivernale et certaines, plus que d'autres,
me le font savoir en s'affalant de tout leur long.
Heureusement, on peut observer de jeunes pousses à la base
pour lesquelles j'espère que ça se passera mieux.
Ca y est, je crois que je peux faire une croix sur la floraison des Fritillaria persica pour cette année.
Qu'est-ce qui fait qu'elle fleurissent une année et pas l'autre ? Aucune idée.
Heureusement les Allium 'Purple Sensation' sont eux, plus fiables et
me préparent déjà une belle bordure plus dense chaque année.
J'étais en train de désherber quand j'ai soudain été happée par des effluves délicieuses
de l'Osmanthus burkwoodii planté en haie le long du parking.
Peut-être pas aussi raffiné que le buis, celui-ci a cependant bien des qualités et
avec lui, vous ne craindrez plus la pyrale.
En nourrissant les rosiers, je n'ai pas oublié d'en mettre également une bonne dose au pied du Crambe cordifolia.
En ce moment, il faut être très vigilant lorsqu'on désherbe.
Ce serait dommage de piétiner tous les pavots en devenir.
A gauche, ceux semés en février. A droite, des semis spontanés plus développés.
De cette manière, on peut compter sur plusieurs mois de floraisons ininterrompues.
Attention aussi au mimétisme. On pourrait confondre ce beau Morina longifolia avec un bête chardon.
La semaine prochaine, j'espère peut-être vous montrer mes premières tulipes et
je parie sur 'Light & Dreamy' pour être la première à s'ouvrir.
10 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 9 Mars 2024 à 04:52
A la Roseraie, tous pousse bien grâce au sol très bien drainé presque partout et à un ensoleillement optimal.
Autrefois, il y a vraiment très longtemps, ce terrain était une prairie. Donc, une terre riche dont on bénéficie encore.
Mais d'après les anciens, quand il y avait de très fortes pluies, certains coins étaient sous eau.
La semaine passée, on a eu droit dans la région à des précipitations continues et en très grandes quantités et,
depuis 2017 que je m'en occupe, je n'avais jamais vu la Roseraie dans cet état-là !
Quelques photos prises dimanche soir :
Pauvres iris !
Pauvres tulipes !
Heureusement, quand je suis arrivée le lendemain matin,
une grande partie avait été résorbée.
Heureusement aussi, la grande majorité des rosiers sont résilients.
Juste qu'il va falloir attendre un peu avant d'envisager pouvoir désherber à cet endroit.
Soyons positifs. Il y a quand même de bonnes nouvelles aussi.
C'est parti pour notre petite visite hebdomadaire.
Je commence par vous parler des travaux du moment :
Les échanges au travers du blog sont très riches et on a tous à apprendre
des expériences des autres.
C'est ainsi que j'ai suivi le conseil de Françoise qui réussit si bien ses pivoines :
je leur ai apporté une bonne poignée de potasse.
Le Secret Vert est arrivé cette semaine et j'ai commencé à en verser au pied (2 kg) de chaque rosier.
Je l'incluerai à la terre dès que j'aurai un peu de temps.
Je commence mes journées ainsi : trois quart d'heure de désherbage
puis une bonne heure d'épandage de Secret Vert.
Car du nettoyage, ça ne manque pas.
Il y a cette année beaucoup plus de mousse à certains endroits.
Mais heureusement, elle, s'enlève facilement.
Beaucoup moins rigolo, c'est l'herbe. Ce n'est pas pour rien qu'on appelle ça du désherbage.
J'espère qu'en ayant une tondeuse à moi cette année, je pourrais,
en tondant régulièrement éviter les semis de graminées dans les massifs;
Tout ça n'est pas très glamour. Allez, on fait le tour :
Fritillaria raddeana
Dans les étangs, on voit apparaître les premières feuilles de nénuphars;
les iris se développent et les poissons sont sortis de leur léthargie.
J'adore ces géraniums qui forment déjà de très belles touffes.
Geranium x oxonianum 'Katherine Adele' Geranium albanum
Dans le gravier, autour des carrés surélevés du jardin médiéval,
pas mal de plantes se sont ressemées.
Digitales, lunaires,
aïl des ours, arum,
rumex et même un hellébore !
Avoir un gravier près d'un massif est un moyen d'obtenir
des plantes à bon compte sans trop se fatiguer.
On peut les laisser croître sur place si on n'est pas maniaque
ou les détérrer et aller les replanter ailleurs.
Les fritillaires impériales en sont à différents stades et
c'est tant mieux, ça prolongera leur floraison.
Fritillaria imperialis 'William Rex'
Les pivoines arbustives sont pleines de promesses.
Paeonia suffruticosa 'Yachiyo-Tsubaki'
En ce moment, il faut faire très attention en travaillant dans les massifs car
des bulbes de lys sortent à peine et il serait dommage de les écraser.
La Roseraie vit. C'est certain.
Surtout quand on voit traîner une coque de noix.
Souvent, on trouve un trou pas très loin...
Les tulipes sous eau montrées en début de reportage, semblent avoir récupéré après quelques jours.
Résilience. C'est le mot à la mode dont vous entendrez parler beaucoup cette année.
Après deux heures de travail intensif, je m'octroie souvent une petite demi-heure
de contemplation et de shooting photos.
Un peu comme une séance de relaxation après un cours de fitness.
A la semaine prochaine !
26 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 7 Mars 2024 à 04:15
7 ans. C'est souvent le temps que se donnent les hybrideurs européens pour juger une rose. En Australie, on peut le réduire de quelques années vu la longue période de
végétation qui permet d'obtenir des sujets adultes bien plus rapidement que chez nous. Cela explique que Warren ait pu nous envoyer ses roses aussi rapidement.
Les détracteurs du début se délectaient de parler de "roses australiennes" prédisant qu'elles ne s'adapteraient pas à notre climat. C'était un argument stupide car
Warren a, pour la plupart de ses roses, affiché les parents de ses créations sur Help me Find (ce que d'autres hybrideurs gardent bien secret) et
presque toutes ses roses sont issues de roses européennes.
C'est vrai qu'il les a testées sous son climat très chaud même s'il est qualifié de tempéré sur les cartes. Des différences pouvaient donc survenir une fois cultivées ici en
Belgique. Les premiers rosiers ont été plantés à La Glanerie en 2017. On a donc maintenant un peu de recul et je pense être la plus à même de les juger car je suis la seule
à TOUS les cultiver dans des conditions réelles.
Je me souviens de Marie-Rose qui dès le début m'avait dit (en essayant d'e tempérer un peu mon enthousiasme) : tu ne les garderas pas toutes. Tu auras des pertes et
certaines te donneront plus satisfaction que d'autres. C'est le jeu de l'hybridation.
Des pertes, j'en ai eu quelques-unes (15 rosiers sur 157, ce qui correspond à seulement 9.5 %) pour la plupart à cause de l'endroit où ils étaient plantés, dans des
conditions trop difficiles pour certains. Ce fut notamment le cas avec Glitzy Glam qui n'a pas aimé être cultivé dans les carrés surélevés en plein cagnard du jardin
médiéval. Ou encore pour Chérie de mon Coeur qui n'a pas apprécié avoir les pieds dans l'eau à certains moments comme ce que je vais publier samedi sur le blog.
J'ai pu ainsi retenir des valeurs sûres (ce sont ceux de la rubrique "Les yeux fermés" sur le blog).
Pour les autres, n'hésitez pas à me demander mon avis (que j'essaie "très objectif") et des photos supplémentaires par mail.
Certains se sont révélés finalement plus bas qu'annoncés comme par exemple Rhapsody in Pink.
D'autres assez capricieux ou frêles comme Chetty et Little Arabella un peu à la manière de Dainty Bess et The Prince que j'ai dans mon jardin mais que je ne supprimerais
pour rien au monde.
Chez les Roses de Daniel, le catalogue a ainsi été réduit (attention, ne pas se fier au site internet qui n'a toujours pas été complété) et je vous dresse la dernière liste
de rosiers disponibles ce printemps dont je dispose (par ordre alphabétique) :
(PS : en cliquant sur la photo, vous aurez plus d'infos)
Asteropé
Blissful Sensation Blushed Yellow
Breathless Charm Bubblegum Pink
Carmenta Cento Quarenta Chalice of Gold
Champagne Elegance Child of Charlotte
Cholan Colour Buffet Cool as Ice
Dame Elegante Dancing Lady Dandy Andy
Daniel mon Ami Dollar Secret Dorotea
Enfant des Ardennes Etoile de La Glanerie
Happy Summers Heart to Heart
High Frequency High Roller Hilda Sophia Lehmann
Hippity Hop Hubba Dubba
Igraine
Jaune Citron Jukebox Tune
L'Ange de Lesdain Lipstick Pink
L'Oiseau Chanteur
Magical Moment Mauve Kiss
Natural Blonde
Princesse du Ballet Princesse Vega Pure of Heart
Rain Bird Rêve en Rose
Rosie Lowing Ruffled Burgundy
Shiro Solance Streamliner
Sweet Annie Sweet as Honey
The Captain of Hearts Thomas of Fife
Vanilla Twilight Weisse Magie Yellow Changeling
Pour les acquérir, là, il faut être très motivé car malheureusement, ça ne va pas se faire en un clic de manière moderne.
Bernard s'en réfère encore aux mails (info@lesrosesdedaniel.be) et aux conversations téléphoniques (+32 80 33 75 34). Si vous n'obtenez pas de réponse, n'hésitez pas à
m'en faire part.
Maintenant, je vais vous dire que même si c'est galère pour les commander, le jeu en vaut la chandelle. Vous aurez la chance de cultiver des roses uniques,
qu'on ne croisera pas dans tous les jardins.
Mais encore une chose : ne tardez pas car la période des envois à racines nues touche à sa fin. Après, il faudra vous rendre à Malmedy (ou demander de les faire apporter
lors de la fête des jardins d'Aywiers).
15 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 6 Mars 2024 à 04:13
Obtenue par Warren Millington (Australie 2009)
Introduite en Europe en 2014.
Arbuste.
Rose pâle, plus clair au revers.
Léger parfum d'huile de lin.
Grandes fleurs (11 cm), semi-doubles (9-16 pétales), en bouquets.
Floraison par vagues durant toute la saison.
Arbuste moyen (hauteur 105 cm),bien fourni et érigé.
Feuillage semi-brillant, vert foncé, de taille moyenne.
Peut être utilisé en massifs ou en arbuste isolé.
Très résistant aux maladies.
Parents : Sympathie ® X Maigold.
Disponible ici (elle ne figure pas sur le site en ligne mais est bien dispo --> mail ou téléphone)
Une rose qui fleurit en bouquets de fleurs semi-doubles,
pas trop fermées pour laisser apparaître ses belles étamines.
En s'épanouissant, le rose pâlit très légèrement.
C'est un arbuste très vigoureux, très florifère.
On peut d'ailleurs parler de floraison pratiquement continue chez lui.
Ce que j'adore aussi chez lui, c'est son feuillage bronze sur les nouvelles tiges (pas seulement au printemps).
Cela met bien en valeur ses jolies roses.
Il reste très sain aussi.
Côté associations, je l'aime avec du violet-lilas.
Geranium pyrenaicum 'Summer Sky'
Centaurea dealbata Papaver somniferum
Très raffiné aussi en ton sur ton avec des échinacées ou des lychnis.
Echinacea purpurea - Erigeron annuus Lychnis chalcedonica 'Morgenröt'
Une bien belle présence dans un massif à l'anglaise.
11 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 2 Mars 2024 à 04:25
Allez, on reprend déjà le chemin de la Roseraie pour nos visites virtuelles hebdomadaires...
Les fritillaires plantées cet automne sont déjà en fleurs.
Ce n'était pas prévu qu'elles démarrent si tôt car
je pensais les faire coïncider avec les tulipes comme je le fais dans le médiéval.
Peut-être que les raddeana fleurissent plus tôt ?
Peut-être que c'est juste une ébauche de ce qu'elle donneront les années à venir ?
L'avenir nous le dira...
Fritillaria raddeana
Comme dirait Carol Klein, it's the most exciting period of the year !
Voir sortir de terre les premiers feuillages est très fun pour des fêlées comme moi.
Là, je m'extasie devant les Anthriscus sylvestris.
J'ai finalement la version dorée à deux endroits de la Roseraie (faites qu'il se ressème, mon Dieu !)
et la noire est omniprésente.
Anthriscus sylvestris 'Golden Fleece' Anthriscus sylvestris 'Ravenswing'
Tous les rosiers ont été taillés et j'attends maintenant la livraison du Secret Vert.
Pas de vraies floraisons de fin d'hiver ici. On patiente encore un peu.
Seuls quelques crocus, plantés par mon prédécesseur, apportent un peu de couleur.
Je n'ai pas encore taillé les inflorescences sur les Hydrangea macrophylla. Rien ne presse.
Le Magnolia stellata, c'est pour bientôt.
A son pied, de grosses touffes d'hellébores. Pas de variétés rares mais elles remplissent leur job.
Les lunaires doivent adorer ce coin de la Roseraie car les semis spontanés ont été nombreux.
Les sédums forment déjà de beaux coussins et les premiers coeurs-de-Marie sortent de terre.
Sedum 'Matrona' Dicentra spectabilis
Le feuillage du Dystaenia takesimana est déjà splendide.
Au pied du saule, là aussi, de belles floraisons d'hellébores.
Dans le jardin médiéval, les fritillaires oranges attendent sagement la venue des premières tulipes.
Fritillaria imperialis 'William Rex'
Les Eysimum ne vont plus tarder non plus et
je m'amuse à essayer de deviner leurs couleurs.
L'an passé, j'ai supprimé les plus kitschs.
Nouveauté : j'ai ajouté cette année des Lunaria annua 'Chedglow' pour accompagner les tulipes.
Leur feuillage presque noir est déjà tout un spectacle.
Le Carum carvi s'est bien ressemé. Je vais pouvoir en déplanter et aller en mettre ailleurs.
Y a des fois où ça me gonfle de mettre à 4 pattes ou
de les retourner avec la main et je ne les admire que du dessus...
Les premiers lys martagon sortent déjà !
Toujours contente de voir un bébé Patrinia monandra dont le feuillage fait penser aux tagètes.
J'adore les touffes d'ancolies en ce moment ! Pas vous ?
Des pivoines herbacées apparaissent toutes de rouge vêtues.
J'espère que c'est la bonne année pour les floraisons.
Des tulipes, toujours plus de tulipes dans les massifs.
Les Delphinium requienii ont bien passé l'hiver, yes !
La majorité des lupins est revenue. J'en ai peut-être perdu un voire deux maximum.
C'est pourquoi j'en ressème chaque année.
Comment donneront les fritillaires noires cette années ? Ici, elles sont très capricieuses.
Fritillaria persica
Le Geranium 'Blue Cloud' est fidèle au poste comme chaque année.
Les Dipsacus fullonum se développent bien. Ils seront plus nombreux cette année.
Les Eremurus de Bruno émettent une tige de plus cette année.
Aura-t-on droit à une troisième hampe florale ?
Les Lamium orvala, c'est increvable comma plante.
Et ça se ressème un peu autour sans être envahissant. Nickel !
Les Delphinium issus de semis réussissent tellement bien que je crois que je vais en rajouter.
En parlant de semis, pas mal de pavots (surtout rhoeas) font leur apparition.
Pareil pour les carottes sauvages (majoritairement des 'Dara').
Comme j'ai le nez dans le guidon (ou plutôt dans la cagoule) à cette période,
je n'éprouve pas le besoin d'avoir déjà des floraisons mais
celle des euphorbes est toujours la bienvenue.
Ce vert chartreux, c'est bon pour le moral !
Je suis par contre très impatiente de voir mes nouveaux alliums fleurir.
Ainsi que les tulipes ! Voir si mes duos fonctionnent aussi bien que les années précédentes.
Allez, je vais faire un truc que je déteste : laisser un bout de doigt sur la photo !
Pas moyen de faire autrement pour vous montrer ce bel hellébore !
16 commentaires
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