Les Echinops sont des plantes vivaces archi-faciles à réussir au jardin.

Elles se contentent de peu : soleil et sol bien drainé font leur bonheur.

Dans la plupart des jardins, on retrouve Echinops ritro avec ses boules bleu électrique.

A la Roseraie, j'en cultive un autre dans le jardin blanc : Echinops sphaerocephalus 'Arctic Glow'.

Il est issu de graines dont le semis est très facile. J'en proposerai fin janvier.

 

C'est toujours magique quand les boules parfaitement sphériques (d'où son nom) émergent du feuillage de chardon.

 

     

 

 

Ce feuillage, on l'adore ou on le déteste si on a l'impression d'avoir une mauvaise herbe dans le jardin d'ornement.

Il est pourtant très beau avec sa teinte vert de gris.

 

 

Une fois les boules bien sorties, elles vont commencer à fleurir.

Tout d'bord et c'est rigolo, sur "le dessus de la tête" puis sur toute la boule.

Avec des nuances bleues au début.

 

         

 

Pour devenir toutes blanches à maturité.

 

 

 

Mais le plus intéressant avec cette plante, c'est l'utilisation que vous allez en faire et

plus précisément, les associations qui vont la mettre en valeur.

Voici quelques suggestions.

 

Dans un jardin de roses, il apporte une touche naturelle bienvenue.

Si on lui ajoute des linaires (Linaria purpurea 'Alba') et des graminées (Melica ciliata),

le mélange rappelle les jardins naturalistes que l'on voir aux Pays-Bas mais

avec en plus, le charme des roses (ici 'Natural Blonde')

 

 

Quand je dis que c'est une plante facile, je pense aussi à sa tenue à toutes épreuves.

La plante reste très graphique, bien droite, pas besoin de tuteurage.

La photo de gauche me fait pense à l'Atomium, pas vous ?

 

          

 

 

Autres idées de mariages :

avec de simples marguerites (Leucanthemum vulgare) ou encore,

avec des Verbascum 'Snow Maiden' et des Agastache rugosa 'Alabaster'.

Les premières boules apparaissent au printemps et la floraison se prolonge durant de nombreuses semaines.

 

          

 

 

Mon association préférée, c'est celle avec les Erigeron annuus.

 

 

J'adore les voir surgir dans cet océan de fleurs !

 

         

 

 

Ce sont des plantes très graphique, je l'ai déjà dit.

Et donc une aubaine pour le photographe.

 

 

Aubaine aussi pour tous les butineurs.

 

          

 

 

 

 

Je vais vous parler principalement du Phlomis russeliana, le plus commune et le plus facile à vivre.

On le trouve relativement facilement en jardinerie mais on peut aussi le semer pour en avoir de plus grandes quantités pour deux fois rien.

Je vous en proposerai d'ailleurs des graines fin janvier.

 

Plante vivace très rustique, une fois plantée, elle y reste de très longues années.

Même sans les fleurs apparentes, les espèces de grosses capsules d'où sortiront les fleurs jaunes sont très belles.

Elles sont appelées verticilles.

 

 

Moi, je les adore dans un massif exclusivement jaune.

Les tiges sont bien dressées et tiennent bien droites, peu importe les conditions météorologiques.

 

          

 

Elles restent très graphiques même en plein hiver et

tiennent également très bien en vase.

 

 

 

A la Roseraie, je cultive également Phlomis purpurea.

Celui-ci aime le plein soleil et un sol très bien drainé.

Ici, il n'est pas très florifère (pas assez chaud ?) mais je le garde surtout pour son beau feuillage argenté et duveteux.

 

         

 

 

Il y a quelques années, j'ai eu au jardin Phlomis tuberosa 'Amazone'.

Il était très beau avec ses tiges sombres et il était bien plus haut que les autres présentés auparavant.

Je ne l'ai pas gardé longtemps malheureusement et je crois que nos hivers du Nord lui ont été fatal.

Ceci dit, je le tenterais bien de nouveau dans des conditions plus sèches à la Roseraie.

 

 

C'est le géranium le plus romantique que je connaisse.

Son coloris opaline lui permet d''être en harmonie avec tous les autres.

Il se faufile aisément entre ses voisines, de façon très naturelle, sans aucun risque de les étouffer.

Sa période de floraison est très longue et si vous prenez la peine de le rabattre immédiatement quand il commence à s'essouffler, il reformera de nouvelles feuilles toute fraîches et fleurira même une seconde fois.

 

 

 

Voyez ce que donne un seul pied !

 

 

 

En compagnie de l'Achillea 'Tutti Frutti',

 

 

 

du rosier Ballerina et d'une euphorbe :

 

 

 

- près de Tapis Volant :

 

 

 

 Il s'harmonise merveilleusement bien avec les Nepeta 'Six Hills Giant'.

 

 

 

Les Linaria purpurea émergent entre sa masse volumineuse.

 

 

 

Au pied d'un groupe de rosiers, en juin, on obtient des scènes fabuleuses. 

On reconnaît de gauche à droite : R. Scepter'd Isle, Félicia et Tuscany Superb

 

 

 

 ll se faufile entre les roses et peut "grimper" jusqu'à 1m50 !

 

 

 

Il fait la liaison entre le rose de Scepter'd Isle et le chamois de Perdita.

 

 

 

 

            

 

 

Réuni avec Félicia, c'est une scène romantique assurée.

 

 

Et encore plus quand une Campanula medium vient s'ajouter au duo.

 

 

 

il s'insinue aussi entre les rosiers d'avant-plan : Opalia et Bossa Nova.

 

 

 

Félicia + Bossa Nova + Digitale + Blue Cloud = ♥ ♥ ♥

 

 

 

Même quand les roses ont un creux, il continue d'égayer l'espace (avec le Verbascum chaixii 'Album' ).

 

 

 

Cette couleur lavande apporte énormément de douceur à un massif.

 

 

 

 

Je l'ai bien sûr introduit aussi à la Roseraie et,

à revoir les photos de cet été, j'ai bien envie de le diviser pour en mettre à d'autres endroits.

 

         

 

 

Dans la famille des Veronica, il existe aussi pas mal de variétés.

Dans mon jardin et à la Roseraie, au fil des ans, je n'ai gardé que les plus costaudes. Les voici.

Mais tout d'abord, je voudrais signaler que je ne me résous pas à employer le terme compliqué  de Pseudolysimachion,

Veronica étant tellement plus facile et pratique à retenir.

 

La plus connue est la bleue.

Je l'apparente souvent aux Salvia nemerosa pour sa floraison bien compacte et fiable.

 

        

 

Sa version blanche est tout aussi jolie, si bien associée.

Elles fleurissent en plein été, vers juillet-août.

 

        

                                                      Féerique dans un brouillard de Briza minima.

 

Certaines sont un tout petit peu plus hautes que d'autres mais

elles avoisinent toutes les 40 à 60 cm.

Elles restent en tout cas toujours bien compactes.

Ma préférée, la voici :

 

        

Veronica longifolia 'First Match'

 

Même si sur la photo de gauche, elle paraît bleue à cause de la lumière,

elle est en fait d'un jolie mauve intense.

Et même si elle est bien entourée par une multitude d'autres plantes,

jamais elle ne se sentira envahie et fleurira comme si de rien n'était.

 

        

 

 

Les butineurs en tous genres adorent ces plantes.

 

 

J'ai eu plusieurs fois des Veronica gentianoides qui sont peut-être les plus délicates de toutes.

Leur coloris bleu ciel est à tomber.

Mais j'ai chaque fois fini par les perdre après deux ou trois ans et donc j'ai fini par les laisser tomber.

 

Par contre, celle-ci pousse au jardin, dans du gravier et revient fidèlement année après année,

en même temps que les Alchemille mollis avec qui elle forme un joli duo contrasté.

 

 

 

Le genre "Chaerophyllum" comporte de nombreuses espèces et j'en ai testé quelques-unes au fil des ans.

Deux valeurs sûres sont restées dans mon jardin.

Tout d'abord, le fameux cerfeuil rose. Il y a quelques années, c'est Claus Dalby qui nous l'a présenté en premier.

A l'époque, il était très difficile à se le procurer. Depuis, beaucoup de pépiniéristes l'ont ajouté à leur catalogue.

Il faut dire, c'est une plante extrêmement rustique et fiable, sans soucis, 

allant même jusqu'à se ressemer quand elle se plaît comme c'est le cas ici.

Au printemps prochain, je vous promets d'essayer de vous en récolter des graines.

 

Il fleurit bien avant les roses et s'harmonise à leur beau feuillage quand les rosiers débourrent.

Quand il est jeune, il peut paraître plus blanc que rose au début mais

il prend ensuite sa belle teinte layette.

 

        

 

 

Ses ombelles ne montent pas très haut, juste à hauteur des autres plantes comme les ancolies, lunaires ou silènes.

 

     

 

     

 

 

Si on s'y attarde un peu, on réalisera que chaque ombelle est une oeuvre d'art.

 

     

 

 

 

 

Il fait des merveilles avec les tulipes tardives. pensez-y au moment de la plantation des bulbes.

 

 

 

        

 

Je le planterais rien que pour son feuillage.

Au printemps, il est présent assez tôt.

 

 

Il reste beau jusqu'à l'automne et sous un peu de givre, c'est une splendeur.

 

 

On peut l'utiliser en vase aussi, surtout en milieu de période de floraison quand les tiges sont un peu plus longues.

 

 

 

L'autre variété, que je possède depuis pas mal d'années dans mon jardin est Chaerophyllum libanoticum.

Il est blanc et bien plus haut que le précédent pour atteindre environ 1 m.

Il ressemble fort au cerfeuil sauvage de nos bords de route sauf son feuillage qui est moins découpé.

Et la grosse différence est que celui-ci est vivace et reste bien sagement à son emplacement de départ.

 

        

 

J'aurai des graines à vous proposer lors de la prochaine vente au profit de la Roseraie fin janvier.

Le semis n'est pas facile mais faisable. Je l'ai réussi l'an passé.