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Je commence par une petite présentation.
D’origine britannique, née à Londres il y a très longtemps, je suis venue en France en 1975 où j’ai rencontré le futur Happy Api. Nous nous sommes mariés et nous avons eu deux beaux enfants qui ont fait le chemin inverse de moi et sont partis s’installer avec des Britanniques, notre fils en Angleterre et notre fille à Bruxelles puis en Nouvelle Zélande.
A priori, rien ne me destinait à devenir passionnée de jardin. Pendant mon enfance dans mon Angleterre natale, je passais beaucoup de temps à jouer avec mes frères et mes amis dans les jardins mais je ne jardinais pas.
Lorsque j’ai rencontré Happy Api nous avons connu ensemble quelques folles années de Bluegrass. Je vous entends chuchoter "ah voilà le lien avec le jardin, le grass de Bluegrass". Même pas ! Le bluegrass est une musique qui vient des Etats Unis et qui se joue avec banjo, mandoline, guitare acoustique, contrebasse et violon. Happy Api au banjo et moi à la contrebasse et les potes divers aux autres instruments.
Moi à la contrebasse
Bluegrass group
On jouait souvent de la musique dans le jardin de notre première maison mais toujours très peu de jardinage. Ensuite le jardin n’est devenu qu’un terrain de jeux pour les enfants.
En 1992, nous avons acheté un terrain pour faire construire notre maison actuelle et nous avons planté des arbres et des arbustes qui demandaient peu d’entretien. Happy Api a construit le bassin et l’a agrandi il y a une dizaine d’années. Ca commençait à devenir beau et je me suis dit "Diantre ! Il me faut des massifs !" En même temps Happy Api a dit "Diantre ! Il me faut des abeilles !".
Happy Api
J’ai découvert le monde merveilleux des blogs et je suis devenue passionnée. Happy Api a troqué son banjo pour l’enfumoir des ruches et moi j’ai troqué ma contrebasse pour un sécateur. A ma retraite de l’Education Nationale, il y a 2 ans, j’ai commencé mon propre blog, j’ai découvert le SOL et depuis on ne peut plus me retenir.
Je crée de nouveaux massifs avec beaucoup d’enthousiasme. Je m’intéresse de plus en plus à l’amendement de la terre et après un stage sur le compostage au printemps, j’ai le grand plaisir de vous montrer mon diplôme de composteur/animateur !
Une nouvelle passion en découle : broyer le bois !
Vivement le printemps pour pouvoir reprendre toutes ces activités et de m’occuper des trois massifs qui attendent d’être plantés après un hiver sous le carton, compost, feuilles et broyat.
Les jardins qui m’ont inspirée.
Des jardins découverts sur les blogs, dont le tien évidemment. Les jardins visités pendant les vacances comme Sissinghurst ,Great Dixter, Pashley Manor Gardens, Hare Hill, Les jardins de Roquelin ou Le Bois des Moutiers. J’étais émerveillée par les Lost Gardens of Heligan en Cornouailles, par l’exotisme de l’endroit et aussi par son histoire passionnante. On se croirait dans un pays tropical.
Lost Gardens of Heligan
Mais j’ai surtout été inspirée par les jardins d’amis où j’ai passé beaucoup de temps à observer et à poser des questions. Ici l’on voit le jardin de très bons amis normands où j’ai eu le plaisir de passer un nombre incalculable d’heures.
Une autre très bonne amie, Deirdre, m’a beaucoup conseillée et me conseille encore.
Ce que j’aime avec ces deux jardins c’est l’évolution constante, avec leurs réussites et leurs échecs, des jardins qui sont un espace de vie, jamais figés et en constant mouvement.
La plante issue du SOL qui m’a donné le plus de satisfaction ?
C’est très difficile de répondre à cette question car beaucoup de plantes du SOL m’ont apporté un immense bonheur. Je vais en choisir deux : l’Arctotis grandis pour ses couleurs fabuleuses et sa très longue floraison. Le Verbena hastata 'Pink Spires' est une merveille avec ses épis pleins de petites fleurs délicates.
Le meilleur souvenir du SOL ?
Encore une question difficile ! Mais je dirais le moment d’ouvrir la boîte aux lettres après une semaine d’absence et de faillir se faire renverser par le flot d’enveloppes, le moment où les premiers semis commencent à germer, le délire chaque soir sur Facebook à essayer d’éviter les knut d’Isabelle et last but not least, les formidables rencontres avec les participants du SOL aux diverses fêtes des plantes.
Vous pouvez suivre notre amie Judith dans ses aventures jardinesques,
avec en prime, une bonne leçon d'anglais à chaque article :
Mon grand plaisir c’est d’être à l’extérieur, dans les jardins, les bois…. Voici quelques photos de moi dans des situations proches de la nature et où on voit l’effet de cet environnement sur moi :
Heureuse dans la neige
Fière de ma récolte
Des aspirations de grandeur
Dans le désert tunisien
Le bonheur de découvrir un beau jardin me fait perdre l’équilibre
Je termine par un grand remerciement à Isabelle pour cette belle initiative qu’est le SOL.
C’est ma troisième année de participation et je suis tout aussi enthousiaste que la première fois.
29 commentaires -
Un tout grand MERCI à :
Laurence
qui a établi une liste avec les adresses postales que vous m'avez données et
qui vous l'a renvoyée aux aurores ce dimanche,
Lydie et Yo
qui ont fait preuve de beaucoup de patience en aidant les petits nouveaux
(et aussi les plus anciens à la mémoire courte) en les guidant pas à pas
dans l'élaboration ou la modification de leur article FB,
Emmanuel
qui, chaque matin m'a fourni un tableau excel actualisé
avec les graines proposées par tous les Seedlovers,
Bruno
qui a passé son dimanche et encore une ou deux soirées à venir
à relever tous les gagnants dans toutes les listes
afin de s'assurer que personne n'a été lésé,
à tous les participants de nos folles soirées "indices" sur FB
qui nous ont fait passé de bons moments dans une super ambiance,
nous faisant ainsi oublier le temps d'une soirée, nos tracas quotidiens,
à toutes les personnes qui ont pris la peine d'écrire un petit mot sous les portraits.
On sait tous combien c'est important pour celui qui a bien voulu se dévoiler,
nous livrer son histoire, passer outre sa réserve.
Et enfin, merci à vous tous, chers Seedlovers pour votre participation.
On se donne rendez-vous l'an prochain, même date, même lieu, ok ?
37 commentaires -
152 participants pour cette édition !
On est un peu serrés sur la photo de famille mais on ne s'en plaindra pas.
C'est l'occasion de retracer l'évolution du SOL en quelques chiffres.
Tout d'abord, au point de vue nombre de participants :
2012 : 34
2013 : 61
2014 : 130
2015 : 121
2016 : 145
2017 : 152
Côté graines, chaque année, le nombre de variétés proposées augmente
pour en arriver au nombre époustouflant de 880 durant cette édition !
Merci à Emmanuel pour ce graphique
Les inscriptions sont terminées (rendez-vous au 01/01/2018 pour ceux qui ont raté le coche) mais
l'une des étapes les plus agréables commence cette semaine avec les premiers envois qui iront
remplir les boîtes aux lettres un peu partout.
Jetons d'ailleurs un oeil à la répartition par pays :
Incroyable ! Cette année, il y a presque autant d'Italiens (18) que de Belges (19) !
Grazie Titty !
Ce matin, Frédéric me faisait remarquer, en voyant la photo de famille que la parité n'était pas respectée.
Gérald, quant à lui, avait l'impression qu'il y avait plus de messieurs que l'an passé.
Alors voici pour vous deux :
(j'ai compté 1/2 pour les messieurs qui participent en couple)
2017 (24 messieurs) 2016 (21 messieurs)
Bref, ça confirme le fait que le jardinage est un monde très "féminin".
Une constatation que je m'étais déjà faite depuis très longtemps.
Assez de chiffres et de blablas. Place aux belles découvertes bientôt.
Pensez à faire un grand sourire à votre facteur car les pauvres, ils vont en avoir du boulot !
21 commentaires -
Comme Camille dans "Ensemble, c’est tout", j’ai toujours su que j’aurais un jour un jardin.
C’est ma grand-mère, chez qui je passais une grande partie de mes vacances lorsque j’étais enfant qui m’a transmis l’amour du jardinage. Je me souviens du potager dans lequel on grappillait des fraises toutes chaudes de soleil, de l’odeur des tomates, de la ciboulette qu’elle m’envoyait cueillir lorsqu’elle préparait les repas, des semis de cléomes et autres nouveautés qui envahissaient sa cuisine le printemps venu et surtout du rituel du tour du jardin que l’on arrosait ensemble le soir et qui était un merveilleux moment d’échange. Je me souviens aussi que son jardin, c’était le premier contact quand nous arrivions et que chaque plante m’y était familière.
Etudiante, je rêvais de jardins. Lorsque j’ai eu mon premier appartement, la terrasse est vite devenue une jungle sur laquelle on trouvait difficilement une place pour poser une chaise. Puis, il y a une dizaine d’années, Sébastien et moi avons emménagé dans une jolie maison en lisière de forêt…avec un jardin ! Le premier, celui dans lequel j’ai appris à jardiner : le jardin de la luciole, qui a donné naissance à mon premier blog et qui est vite devenu le jardin d’une chineuse.
Après avoir toujours vécu en région parisienne, notre tribu est venue s’installer il y a 18 mois en Charente Maritime, à côté de La Rochelle. Là, je suis entourée de 1400 m de jardin où tout ou presque est à faire : le bonheur ! C’est aussi pour moi l’occasion de donner naissance à un deuxième blog : un nouveau jardin, qui retrace cette aventure-là.
Vue depuis la terrasse
Le jardin sec
Le pré gourmand
Le jardin qui m’inspire le plus ? Celui de Maria Hofker, parce que ses carnets d’aquarelles sont accompagnés de mots qui reflètent tout son émerveillement pour la nature en général et pour son jardin en particulier et que je me sens éminemment proche de sa sensibilité. Et parce que tout cet amour, elle l’a mis dans une parcelle de jardin qu’elle a chéri durant cinquante ans mais qui ne lui appartenait pas et que cette idée me plait, de préserver et d’embellir un lieu sur lequel nous ne sommes que de passage.
"Dès que j’entre au jardin, le temps disparaît, l’âge ne compte plus, j’ai la certitude que rien de triste ne peut m’y arriver, si ce n’est la difficulté de le quitter." Maria Hofker
La plante issue du sol qui m’a donné le plus de satisfaction ? Toutes celles qui germent m’émerveillent!
Meilleur souvenir ? L’année dernière, partager avec Titouan le tirage au sort et l’arrivée des enveloppes. En particulier les graines potagères puisque nous sommes partenaires au potager.
Vous pouvez suivre les aventures de notre luciole dans son nouveau jardin ici :
En Bretagne où nous allons souvent, nous connaissons un coin secret où vit un phoque !
Dans le futur pré gourmand, où il faut commencer par arracher des centaines de bambous !
Avec Titouan qui a officiellement embarqué avec moi cette année dans la belle aventure du SOL.
28 commentaires -
Je suis née à Nice, dans une famille originaire d'Alsace. Mon père était militaire, ce qui explique quelques déménagements (pour ma part à partir de 19 ans, je n'ai plus suivi ma famille et je suis restée à Strasbourg).
A chaque fois que nous avions des vacances, nous retournions chez ma grand-mère dans le petit village de Reipertswiller. Cette grand-mère prénommée Eugénie aimait la forêt, son jardin et les fleurs, et je disais toujours que quand je serai grande je serai fleuriste avec Mémé. C'est elle qui m'a transmis l'amour des fleurs.
Après le sud, nous avons habité en Allemagne, à Trêves pendant 7 ans, puis mon père a été muté à Bitche en Lorraine et nous habitions notre maison à côté de chez la grand-mère. Je suis allée en internat pour ma scolarité lycée à Haguenau et j'ai commencé mes études à Strasbourg – pendant lesquelles j'ai appris le hongrois, une langue merveilleuse dont je suis littéralement tombée amoureuse. En 1993, après ma licence et me sentant un peu dans une impasse, je saisis au vol l'occasion d'aller enseigner le français en Hongrie et j'y resterai pendant 2 ans – je décide de revenir en France pour y passer le Capes car l'enseignement me plaît, mais je loupe la date d'inscription à l'IUFM et pendant un an j'habite chez mes parents à Epinal et je vis de petits boulots. Retour à Strasbourg pour passer le Capes, première affectation à Saint-Dié des Vosges, et retour en Alsace après mon mariage.
Toutes ces vadrouilles et cette instabilité m'ont donné envie de m'ancrer quelque part, de me donner des racines, et le jardinage joue symboliquement ce rôle. En 2004, la construction de notre maison commence et deux ans après je me lance dans l'aménagement du jardin. A part quelques vagues souvenirs avec ma grand-mère qui nous faisait récolter des graines de tagètes dans une boîte en fer-blanc, l'entretien de mon asparagus et un bac avec des géraniums, je n'y connaissais rien du tout ! Mais cela ne m'a pas découragée et j'adore ce contact avec la terre, son odeur et sa texture moëlleuse après la pluie... Je progresse constamment avec l'aide d'autres jardiniers, de leurs blogs et de magazines (anglais surtout).A part le jardinage, j'aime les travaux manuels comme le patchwork, la broderie, ou le bricolage, j'aime faire la cuisine et manger de bonnes choses. Je m'occupe de ma maison, j'adore faire le tri dans les pièces, ranger et organiser... et j'adore regarder des vidéos de gens qui nettoient leur maison, ça me motive ! Malheureusement je n'ai pas toujours le temps de me consacrer exclusivement à mon intérieur, autant que je le voudrais. Et sinon, j'aime beaucoup voyager et rencontrer des gens.
Quel est le jardin qui m'inspire ?
Oh la la, quelle question difficile ! J'ai envie de dire tous. Dans chaque jardin, je trouve quelque chose qui me plaît, qui m'inspire, et que j'ai envie de reproduire chez moi. Ce sont surtout les jardins anglais que j'aime particulièrement.Kew Garden
Sous bois de camassias et « cowslip » à Kew
Dans mon jardin, on est partis de ça :
pour arriver à ça :
La plante du SOL qui m'a donné le plus de satisfaction ?
Les cosmos de Camilla – c'était un envoi surprise et ces cosmos ont passé un temps non négligeable dans leur barquette de semis, ils ont frôlé la mort plusieurs fois... c'est pour ça qu'une fois plantés, nourris et préservés des limaces, c'était un vrai bonheur de les voir s'épanouir.Mon meilleur souvenir des SOLs précédents ?
Le sentiment de faire partie d'une grande communauté de gens bienveillants et avec qui l'on s'amuse beaucoup, même si a priori on ne se connaît pas. J'aime cet esprit de partage et cette bonne ambiance qui fait que lorsqu'on se rencontre en vrai, on a l'impression de se connaître depuis toujours. Le SOL est un moment fort à une période un peu grise et creuse, un moment que je ne raterais pour rien au monde. C'est aussi l'occasion de faire des pliages, découpages et décorations de lettres, et de faire plaisir aux gens.
Vous pouvez retrouver Carole sur son blog et
en profiter pour raviver votre anglais :
Quelques photos de moi (insolites)...
Dur dur, c'est toujours moi qui ai l'appareil en main, à l'affût du cliché intéressant.Laure de temps en temps me prend en photo : (là je consulte ton blog)
Photo de Bruno :
A la Fête à la Roseraie en 2015, alors que tous sont en train d'immortaliser
le baptême de la rose 'Daniel mon Ami', suivez le chapeau et
devinez qui est à contre-sens !
Vacances à Vienne...
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