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Par IsabelleOlikier le 21 Février 2019 à 04:40
Chez nous, du cruau, c'est des mauvaises herbes et avec ce temps magnifique,
on a les doigts verts qui démangent...
(non, non, pas la "main" mais les "doigts" - ça doit venir du flamand "groene vingers).
Alors, on décruaude comme on dit ici.
Le tout, c'est de ne pas confondre jeunes pousses, semis spontanés et cruau !
Alors je vous ai pris quelques clichés pour vous aider à y voir clair.
On peut arracher :
le mouron et les touffes d'herbe,
Non, ce n'est pas un géranium :
Jardin mal rasé, je veux bien mais j'ai mes limites...
On n'arrache pas :
les semis spontanés de sauges et d'Agrostemma,
de Daucus carota 'Dara',
le Reseda alba,
la touffe de graminée qui ressemble à de l'herbe,
le Carduus crispus qui ressemble tellement à un gros chardon,
le Geranium pyrenaicum,
l'Eryngium 'Arctic Glow',
la potentille qui a une jumelle cruau qui lui ressemble très fort,
le Claytonia sibirica.
On fait très attention en enlevant
le mouron et le pissenlit dans les sauges.
Surtout ne pas arracher les pavots somnifères !
(dans le doute, attendre qu'ils grandissent)
Voilà. Hier, j'ai consacré 2h30 au désherbage de la Roseraie.
La suite vendredi... (comme j'aimerais être retraitée !)
24 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 20 Février 2019 à 04:25
Si vous arrivez à vous procurer des graines de cobées, c'est le moment de les semer,
au chaud, à l'intérieur.
Une fois levée et manipulable, vous les repiquerez en godets et
vous attendrez le mois de mai pour les mettre en terre.
On les trouve dans deux coloris seulement : blanche et violette.
Il leur faut un support pour grimper.
Chez moi, je les mets au pied des rosiers grimpants mais
attention, privilégiez les non remontants car elles peuvent vite devenus exubérantes
au point d'étouffer le rosier !
Un grillage de clôture fait aussi l'affaire :
Et cette année, à la Roseraie, j'ai testé les brandes de bruyère.
Ca fonctionne très bien, leurs vrilles s'y accrochant sans aucune aide extérieure.
La floraison débute en juillet pour ne s'arrêter qu'une fois les grosses gelées arrivées.
Il lui arrive parfois de faire une fleur différente, comme éclatée :
Pensez à l'harmoniser avec d'autres plantes.
Ou feuillages :
L'évolution de sa version violette est encore plus surprenante.
Moi, c'est au tout début que je la préfère,
quand elle oscille encore entre le vert et l'apparition de notes violettes.
Ses tiges sont bien rigides et elle fait une fleur coupée très intéressante.
Les butineurs adorent s'y lover.
Même si les pollinisateurs sont bien présents, l'apparition de fruits n'est pas toujours évidente.
Ils apparaissent souvent très tard et on a l'impression qu'ils ne mûrissent pas.
Il faut alors se résigner à les cueillir le plus tard possible et les ouvrir sans attendre qu'ils pourrissent,
afin d'en récolter des graines. Elles sont encore blanches mais
pas de soucis, elles germeront quand même.
Encore une chose importante :
il faut les planter plein sud et cette année à la Roseraie,
j'ai pu, pour la violette, apprécier son beau feuillage qui a pris de magnifiques couleurs bronze.
12 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 13 Février 2019 à 04:17
Votre générosité au travers de la vente de graines de ce mois de février m'aura déjà permis
de passer commande à l'un des plus grands grainetiers en vogue : Seedaholic.
Ce n'est pas la première fois que je leur passe commande et je n'ai jamais été déçue.
Cependant, je vais vous avouer que pour mes graines d'annuelles, je préfère par-dessus tout
les acheter chez Silène pour plein de bonnes raisons et
chez Seedaholic, seulement pour d'autres variétés.
Voici ma commande de la semaine passée :
Chaque sachet de graines était agrafé à une fiche très détaillée.
Cependant, elle est en anglais, ce qui doit être un frein pour certains.
Sur le sachet est indiqué s'il s'agit d'une vivace ou d'une annuelle
ainsi que le nombre de graines incluses.
Une question que les Seedlovers se posent souvent : combien de graines mettre dans les sachets.
Je leur réponds souvent : faites à peu près comme les grainetiers.
Parfois, il est difficile d'estimer combien de graines il peut y avoir dans une pincée.
Avec Seedaholic, on a une idée de la réponse.
Dans mes retours (mails) de ma vente de graines au profit de la Roseraie,
beaucoup m'ont dit que j'avais été généreuse dans les quantités. Je comprends mieux maintenant...
En fait, c'est un peu comme quand je cuisine et que Bruno me reproche :
"t'en as encore fait pour tout le quartier !".
Par contre, je me suis rendue compte du travail que représente le tri et le nettoyage des graines.
Chez Seedaholic (gauche) des graines de Callistephus.
Chez moi (droite), ils sont beaucoup plus... poilus !
Pour les zinnias, ce fut beaucoup plus problématique. Impossible de tout trier (il me faudrait des journées de 48 heures).
J'ai donc fait comme je le fais pour moi et, Nathalie qui sème des zinnias avec succès depuis longtemps m'avait conforté dans cette idée :
je sème avec les "déchets" cad que les graines se trouvent parmi ce que je vous ai envoyé.
Relire ici.
Donc pas de soucis, on sème le tout; on recouvre d'une fine couche de terreau, on tasse un peu et
les graines germent quand même. Ca fonctionne très bien.
J'avais aussi passé commande chez Chiltern Seeds.
Là, je me suis lâchée sur les Callistephus (reines-marguerites) mais en coloris séparés
(je ne veux pas de mélanges bizarres qui faisaient que je les détestais jusque là).
Overdose de Zinnias aussi !
Quelques pavots rhoeas :
Un peu de tout :
Ici, les emballages sont basiques. Pas de jolies photos.
C'est pour les connaisseurs.
Et c'est la première fois que je vois cette mention en rouge sur un paquet de graines.
J'espère pouvoir vous apporter un retour de tout ça l'an prochain,
soit au Seeds of Love,
soit lors de la prochaine vente de graines au profit de la Roseraie.
15 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 7 Février 2019 à 04:08
J'ai eu la chance de "rencontrer" (virtuellement) notre ami Alain Andrieux qui nous a quittés en 2017.
Au travers du Seeds of Love, il nous a fait connaître quantités de sauges bien rustiques et faciles à vivre.
Quand je me promène à la Roseraie, grâce à toutes ses graines, je pense souvent à lui.
La première est moins connue. Il s'agit de Salvia bertolinii.
Comme toutes les sauges, elle est facile à obtenir à partir de graines.
Elle se ressème aussi beaucoup.
Une fois la première vague de floraison terminée, il suffit de la rabattre et elle repart.
Beaucoup d'entre nous ont dans leur jardin des Salvia verticillata 'Purple Rain', la plus connue.
Celle-ci est plus belle encore puisque les fleurs sont à la fois violettes et lilas.
Son nom ? Salvia verticillata 'Hanney's Blue'.
De plus, le feuillage est d'un beau vert pomme qui donne un aspect très frais à la bordure.
Elle aussi se ressème abondamment.
Vous pourrez faire plein d'heureux autour de vous.
Voici maintenant l'une de mes préférées : Salvia nemerosa 'Caradonna'.
De toutes les nemerosa, c'est la plus belle grâce à sa couleur intense.
Elle aussi de ressème beaucoup.
Entre chaque pied, j'ai inséré un Lychnis coronaria 'Angel's Blush'. A suivre cet été...
Et enfin, il fallait être folle pour imaginer une bordure de Salvia argentea !
L'hiver, elles étaient superbes, formant un joli coussin tout doux et argenté.
Au début du printemps, elles se sont bien développées et ont commencé à grandir,
grandir, grandir pour enfin fleurir.
Elles étaient alors aussi hautes que les plantes du massif.
Un peu atypique pour une plante de bordure... mais j'assume.
Elles étaient très belles et faisaient l'admiration de tous les butineurs du coin.
Mais il s'agissait d'une mort annoncée car cette sauge est en fait bisannuelle.
Je l'ai remplacée provisoirement par une alternance de cinéraires et d'euphorbes 'Diamond Frost'
qui sont restées très belles jusqu'aux premières gelées.
A l'automne, j'ai opté pour 3 sortes de vivaces, toutes issues de semis :
Silene alpestris, Anemone cylindrica et Polemonium caeruleum 'Alba'.
J'y reviendrai cet été.
7 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 31 Janvier 2019 à 04:54
Dans mon propre jardin, pour des raisons de taille et d'envie de planter plein de plantes différentes,
je n'ai jamais eu l'occasion de planter en masse une seule variété en bordure de massif.
Je vous arrête : il ne s'agit pas de planter comme le faisaient nos parents
avec par exemple des bégonias sempervirens,et, top du top en alternant les rouges et les blancs.
Non, je vous parle ici de choisir une plante qui viendra s'harmoniser aux autres et
qui garnira le pied des rosiers tout en délimitant de manière nette le massif.
On voit souvent des petites haies de buis à cet usage mais je les trouve trop rigides.
On sait très bien que je préfère de loin les jardins à l'anglaise plutôt qu'à la française.
Je veux que ces bordures restent très naturelles et se fondent dans le massif.
Les plantes vivaces sont parfaites pour garder un aspect champêtres et
certaines d'entre elles ont une très belle tenue, il suffit de bien les choisir.
Tout ceci est très théorique et je vous propose d'aller voir sur le terrain,
à la Roseraie, celles que j'ai choisies et testées cette année.
Cette Roseraie est finalement un formidable laboratoire
tant pour l'apprentie paysagiste que pour les visiteurs qui trouveront, à leur disposition,
des panneaux didactiques sur lesquels on retrouve toutes les plantes vivaces, compagnes des roses.
L'une des plus facile : Alchemilla mollis.
Bien sage, elle pourra malgré tout se ressemer surtout dans les graviers, elle adore ça.
Sa couleur vert chartreux se marie avec toutes les autres teintes.
Entre chaque pied, j'ai planté des Allium 'Purple Sensation'.
Pour un esprit "jardin de curé", oubliez le buis par les temps qui courent (pyrale + champignon) et
plantez des géraniums !
Ici, d'un côté, j'ai choisi Geranium macrorrhizum 'White Ness', plus compact que les autres macrorrhizum et,
Geranium shikokianum dont vous n'aurez probablement jamais entendu parler et que vous ne trouverez que chez moi !
Il est arrivé un jour, un peu par hasard, de chez Stéphane Decriem et je l'adore !
(le géranium mais aussi Stéphane !)
A gauche G. macrorrhizum 'White Ness' et à droite, G. shikokianum issu de semis et fraîchement planté.
J'espère pouvoir proposer cette petite perle rare au prochain Seeds of Love.
Il ressemble un peu au G. pyrenaicum mais ici, le feuillage est pratiquement persistant.
Comme son jumeau, il se ressème aussi beaucoup.
De l'autre côté, toujours des Geranium macrorrhizum 'White Ness' mais en alternance cette fois,
avec des Silene maritima.
Dans mon deuxième livre, je qualifie les géraniums de compagnons idéaux pour les roses.
Et j'en reste toujours convaincue !
L'un des plus connus et dont le succès est amplement mérité est le Geranium 'Rozanne'.
C'est celui qui fleurit non stop pendant des mois sans exiger aucun soin. Une merveille !
Dans le nouveau massif de roses jaunes, j'ai choisi d'alterner
un polémonium aux délicates fleurs jaune pâle (Polemonium pauciflorum)
avec des plantains pourpres (Plantago major 'Purpurea').
A suivre cet été...
Voici maintenant l'une de mes préférées : Ballota pseudodictamnus.
Très rustique, elle préfère le plein soleil mais peut s'accommoder d'un peu d'ombre aussi.
Il est toujours bon d'avoir une plante argentée dans les massifs. C'est très reposant pour l'oeil.
De plus, elle est persistante. Que demander de plus ?
Il faut la considérer comme une lavande et la tailler après floraison.
Penser à garder les coupes car elle se bouture très facilement.
Une fois taillée, la ballote reforme très vite une belle boule.
Plus au sud, on connait bien ces érigérons (Erigerons karvinskianus).
Et pourtant, ils sont bel et bien rustiques.
Parfois, au sortir de l'hiver, vous croirez peut-être les avoir perdus
mais aux premiers rayons de soleil, ils sont vite requinqués.
Dans le second volet, je vous montrerai différentes sauges bien adaptées à la fonction de bordures.
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