J'ai grandi au pied de la montagne noire dans le Tarn. Coin de France où les sources, rivières, ruisseaux et lacs sont omniprésents.

Les majestueux jardins de villes sont des parcs au pied de maisons de maître tous dotés de magnolias et de camélias rappelant l'histoire industrielle et commerciale

florissante du temps de la révolution industrielle. Dès que l'on sort de la ville, les jardins luxuriants deviennent nourriciers et médicinaux car les hivers très rudes et la

condition ouvrière des locaux nécessitaient de pouvoir faire des réserves.

 

La passion du jardinage et des plantes a sauté une génération puisque c'est mon grand père que j'ai toujours vu bichonner ses rosiers et ses hortensias.

Chez ma nounou je ramassais framboises, groseilles et fraises à profusion pour les confitures. Puis le temps a passé, les vieux s'en sont allés et moi aussi.

J'ai rejoint des latitudes tropicales me laissant un manque incomblable de frangipaniers, avocatiers, fromagers et autres arbres mémorables.

J'ai attendu mes 30 ans pour disposer d'un jardin à moi, en Provence avec vue sur les Alpilles et le massif du Luberon. Ce rêve fut de courte durée, séparation oblige.

Il m'aura fallu 10 ans pour disposer à nouveau d'un petit bout de jardin à deux pas des remparts d'Avignon. Un olivier, des lauriers, 3 rosiers et des alteas. Tout est à faire !

 

 

 

Mon jardin préféré : Jardin Boboli Florence La visite de ce parc plutôt que jardin compte tenu de sa taille, m'a conquise sous une lumière automnale.

Je rêverais d'avoir un tel jardin à voir et revoir au fil des saisons à côté de chez moi. Tellement immense que les statues et espaces à la française sont voisins d'allée

arborées majestueuses et même d'une mini forêt. Pour l'anecdote j'ai fini par visiter seule ce jardin car mon compagnon et ma fille ont fait une miraculeuse cueillette de

girolles dans l'espace boisé. Nous nous sommes régalés le soir d'une belle poêlée! Mon seul regret est de n'a pas l'avoir vu dans son manteau fleuri.

 

(Photo Tripadvisor)

 

Ma plante préférée du SOL : Cuphea viscosissima a fait des merveilles sur mon toit terrasse en centre ville. Très généreuse malgré un exposition en plein soleil sous un

climat aux étés brûlants.

 

 

Anecdote du sol 2014 :  C'était ma première participation et j'ai perdu à presque tous les tirages au sort... Ma malchance n'est pas passée inaperçue, Isabelle m'a envoyé

une enveloppe bien garnie de graines surprises !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour,

Nous voilà revenus dans nos habitudes avec le vote du dimanche.

J'adore la période des fêtes mais j'aime bien aussi quand vient le temps du rangement. Non pas que j'aime ranger; je voudrais pouvoir tout régler en 

deux temps trois mouvements comme le faisait ma Sorcière bien aimée... Surtout quand vous imaginez le temps que ça peut prendre ici.

Mais j'aime retrouver un peu de clarté dans la maison. Les jours rallongent même si on ne s'en rend pas encore beaucoup compte.

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes et que les virus en tous genres vous ont épargnés. Si c'est le cas, continuez d'être vigilants car

ce n'est pas pour rien qu'en Espagne, le masque soit redevenu obligatoire dans les endroits touristiques et qu'en Grèce, on le recommande fortement

à toute la population. En Belgique et en France, rien. Nada. Aucune prévention et on s'en mordra bien les doigts dans les prochaines années

quand on réalisera tout l'impact que cette saleté de Covid a sur notre santé et surtout, sur celle des enfants. Avoir fait l'autruche aura certes procuré

une certaine insouciance temporaire mais la facture sera salée.

Je vous rassure, je n'ai pas décidé de devenir voyante du jour au lendemain ! Je me base uniquement sur des études scientifiques qui ne sont diffusées

sur aucun des médias classiques. Faut pas faire peur aux gens. Surtout qu'ils continuent de consommer et de faire tourner l'économie.

Bref, 4 ans plus tard, on en est là... De quoi faire déprimer les plus sensés d'entre nous.

Portez le masque ! Pas seulement pour vous mais surtout pour les autres, jeunes ou vieux. Et pas un chiffon en tissu, hein ! Le masque en papier,

c'est presque la même chose que rien. Les FFP2 sont les seuls qui filtrent vraiment et ils sont abordables maintenant.

Quand je vois les réactions égoïstes et débiles suite à l'appel de trois associations de malades immunodéprimés pour rétablir le port du masque en France, je suis vraiment

désespérée de la nature humaine...

Alors, je me noie dans les fleurs, dans les bouquets, dans les projets de semis, dans le Seeds of Love... Ca aide un peu.

Allez, on vote ! moi, j'ai déjà choisi, et vous ?

Bon dimanche !

Isabelle

PS : J'aurais pu parler de la pluie et du beau temps ou encore de la galette des rois mais aujourd'hui, j'ai eu envie d'être moi (peut-être, mon côté qui vous plaît le moins)

et d'essayer de conscientiser un peu. Si un seul lecteur se sent touché par mon message et agit en conséquence, alors, je serai satisfaite.

 

1.         2.  

 

3.     4.  

 

 Pour rappel, tout est dans le titre. Je ne vous demande pas d'adhérer nécessairement à mes codes de couleurs.

 

 

 

Souvent, je dis à mes lecteurs "mettez-le à la poubelle" en parlant du cercle chromatique

alors que des jardiniers (souvent de la vieille école ou sortant d'une école d'horticulture) ne jurent que par lui !

 

En l'observant bien, si on en reste à la distinction "couleurs chaudes - couleurs froides", on est d'accord.

Bien qu'il ne faille pas de ce cercle à un jardinier lambda pour faire cette différence.

Le tout, c'est de retenir qu'on ne les mélange pas !!!

 

       

 

       

 

 

Je ferais cependant une exception avec quelques pavots rouges qui s'immisceraient ci et là, 

même dans un massif majoritairement dans des teintes froides.

Cette note de spontanéité est la bienvenue.

 

 

Or, certains interprètent ce cercle d'une autre manière, en diagonale :

c'est ainsi que beaucoup trouvent que le violet se marie bien au jaune, que le violet est parfait avec l'orange...

Brrrrrrrrrrrr.....

 

Les harmonies de couleurs, c'est bien plus subtil que ça !

Déjà, rien que pour une seule couleur, il y a tout une série de nuances qui feront une différence qu'on choisisse l'une et pas l'autre.

 

 

Quand vous allez chez le marchand de peintures, on vous propose de choisir dans un nuancier bien fourni, 

eh bien, au jardin, c'est pareil, on ne fait pas n'importe quoi, on réfléchit.

 

Je dis souvent que le jardinage est un sport cérébral aussi,

même si, chez certains, et j'en connais, ça le devient un peu trop : 

mettre vos plans dans un tableau Excel, tergiverser pendant des heures à savoir quelle plante et pas l'autre,...

on peut y perdre beaucoup de temps et à un moment, il faut trancher, 

quitte à déplacer par la suite.

Précision, rigueur et efficacité. 

 

Mais aussi : créativité !

C'est la raison pour laquelle, vous ne vous en tiendrez plus à ce fameux cercle chromatique,

que vous visiterez des jardins (en vrai ou en virtuel) avec un autre oeil :

pourquoi cette association me plaît ? Pourquoi celle-ci me heurte ?

Et petit à petit, vous comprendrez le fonctionnement d'un jardin harmonieux au niveau des couleurs.

C'est ce que je tente de faire dans cette rubrique depuis quelques semaines.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fin mai, les premiers lupins fleurissent et c'est le plein moment aussi pour les iris.

 

        

 

 

A quelle plante appartient cette fleur, commune mais qu'on rencontre peu dans les jardins ?

 

Tragopogon porrifolius

 

 

 

 

Bonjour ami(e)s Seedlovers !

Il y a dix ans déjà, je participais à mon premier SOL. Et vous ne pouvez pas imaginer àquel point cette aventure allait changer ma vie !

Des tas de connaissances engrangées, des progrès dans mes réussites jardinières (vive les semis !), la rencontre virtuelle ou réelle

avec des passionnés, qui m’ont amenée à un changement radical au moment de mon départ à la retraite.

J’ai quitté après quinze années mon jardin en plaine de Limagne, où les étés devenaient de plus en plus torrides (marre de rester cloîtrée dans le noir à l’intérieur en juillet-

août, interdiction d’arrosage, dépérissement de plantations…) pour un petit paradis dans les monts du Forez, en altitude, avec un ruisseau, un bassin, et peu de nécessité

d’arrosage. Le rêve !

Bien sûr, les hivers sont froids (mais j’ai un bon poêle et ne me chauffe qu’au bois), et j’adore voir tomber la neige. Il suffit d’un peu d’organisation pour ne pas avoir à aller au

ravitaillement trop souvent.

Une terre acide, et un climat rude, donc des végétaux différents de ceux que je pouvais cultiver "en bas". Mais quel bonheur de voir ces rhododendrons, azalées, hydrangeas

et autres plantes acidophiles ! Car j’ai eu la chance de trouver la maison d’une jardinière passionnée qui avait oeuvré durant fort longtemps en privilégiant les espèces

locales (beaucoup d’arbres viennent des alentours). Un jardin très naturel avec une belle structure, mais beaucoup de travail pour le reprendre en main,

cette dame n’étant plus depuis longtemps en état de pouvoir entretenir le jardin. Comme moi aussi je prends de l’âge, je suis de plus en plus attirée par les arbres, arbustes

et vivaces bien résistantes qui demandent moins de travail. Et puis, allez savoir pourquoi, le vert m’apaise maintenant beaucoup plus que les débauches de couleurs.

Ce qui ne m’empêche pas de mettre peu à peu en place des massifs fleuris. J’ai déménagé un nombre impressionnant de végétaux, de boutures et de graines auxquels je

tenais particulièrement (merci Hélène Bohème des Brunelles qui a mis son van à ma disposition pour ce faire). Chaque SOL me permettant de découvrir de nouvelles plantes

intéressantes, je garde un petit bout de vos envois et pense à vous en les regardant s’épanouir !

Je ne suis pas trop dépaysée ici, je venais tous les étés dans cette région où mes grand-parents avaient une maison de vacances, et depuis petite, je courais déjà ces bois

en quête de myrtilles ou de champignons. Je ne me suis pas trop éloignée de mes enfants, et je suis proche d’amies FB, ce qui permet de bien sympathiques échanges.

Je vous propose un petit tour de jardin en images pour vous faire une idée. Le jardin est en pente, la maison sur la partie la plus plane, au-dessus il y a une rocaille et la

serre. A l’étage au-dessous se trouve le bassin et une esplanade bien ombragée par les hêtres. Le ruisseau dégringole jusqu’en bas et tout le côté nord est occupé par un

petit bois qui protège bien de la burle (le vent du nord). Tout en bas il y avait un second bassin presque complètement envasé, c’est une zone assez sauvage où j’ai tenté

d’implanter un potager (arrosé par le ruissellement de sources).

 

 Ma petite serre, pour les semis précoces j’utilise plutôt la véranda qui reste bien hors gel.

 

Le bassin, alimenté par le ruisseau, juste après avoir été recreusé (depuis les nénuphars sont
revenus)

 

 

Le petit bois, avec bouleaux, sapins, sorbiers, érables, pins sylvestres…

 

 

Le ruisseau

 

 

Le bas du jardin avec le rhododendron géant. Photo prise de l’emplacement du potager en cours.

 

 

Première partie du potager gagné sur « la jungle »

 

Je me régale toujours autant à faire des semis, d’autant qu’entre la serre et la véranda, plus d’excuse pour les voir "filer" !

Curieusement, il n’y avait pas d’ancolies ici, et mes semis du dernier SOL ont bien réussi, ainsi que ceux de penstemons et de véroniques.

La plante que j’ai découverte grâce au SOL et dont je ne saurais plus me passer est sans doute l’échinacée, qui n’a que des atouts ! Le semis est facile à réussir, elle est

d’une vigueur remarquable, supporte aussi bien le froid que le sec, fleurit sur une très longue période, ses graines nourrissent les oiseaux en hiver, et elle a même des vertus

thérapeutiques. Elle égaie à elle seule un massif ! J’en ai mis dans le massif de rosiers Emera déjà en place en bord de bassin.

 

 

 

 

En conclusion, je dirais que je n’ai pas de "meilleur" souvenir du SOL. Chaque année c’est le même plaisir à préparer soigneusement les petits sachets et les cartes, et le

même bonheur à courir à la boîte aux lettres aux pires mois de l’année. La même fébrilité à planifier les semis, à soigner les petits godets, à s’émerveiller de la moindre

pousse !

Vraiment un très grand merci à Isabelle pour nous permettre de vivre ça !

 

Désolée, je n’ai pas de photo très rigolote, mais vous allez quand même pouvoir rire en voyant mon élégance de jardinière, le jour où je venais de finir de tailler la loooongue

haie de lauriers avec l’aide de mon voisin (Le jardin a tout de même quelques inconvénients, et cette haie en est un !). Je précise que la haie n’avait pas été taillée depuis

des années et débordait sur la route…