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Par IsabelleOlikier le 21 Avril 2023 à 04:42
Ces deux dernières années, je me suis découvert une passion pour les lys.
Le fait qu'ils se plaisent super bien à la Roseraie m'a encouragée à en essayer toujours plus.
Quand on dit "lys", on pense fleurs en forme de trompettes au parfum intense.
Moi, je les aime pour tout, même pour leur feuillage au printemps !
Selon la variété, ils peuvent être très différents. Voyez un peu :
Il y a ceux en forme de tulipes,
et parmi eux, des très effilés.
Il y a les solitaires et les familles nombreuses.
D'autres se la jouent façon hélices !
Quant aux martagons, eux, je les reconnaîtrais entre mille !
J'en ai introduit de nouveaux l'an passé et j'ai hâte de les voir fleurir.
Mais attention, les criocères ont fait leur apparition
(pas le temps d'en faire une photo, je me suis précipitée pour le récupérer et l'emmener à l'écart pour une fin rapide).
Un bon conseil si vous avez des lys : faites le tour chaque jour à leur recherche !
12 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 19 Avril 2023 à 04:55
Si vous avez un endroit bien dégagé et sur une terre bien travaillée,
(STOP ! Retour en arrière, relisez bien les deux conditions majeures)
vous pouvez semer certaines annuelles directement en place.
Ici, vu que je plante tout très serré il reste peu d'endroits où l'on voit encore la terre nue.
J'insèrerais donc en temps voulu ces annuelles déjà plus développées en godets individuels.
Mais cela ne m'empêche pas de semer directement en place ... en pots.
J'adore avoir toute une flopée de pots autour des terrasses et pouvoir réaliser des combinaisons judicieuses en été,
comme je le fais au printemps avec tulipes, myosotis et autres.
Cela m'amuse beaucoup plus de partir d'une graine et de suivre son évolution que
d'acheter une annuelle déjà bien développée en jardinerie.
C'est aussi surtout beaucoup plus économique.
Et le choix est plus vaste encore.
Voici tout ce que j'ai semé ces derniers jours en pots :
Gillia tricolor, Helichrysum, Ageratum, Salvia horminum, Lavatera 'New Dwarf', Centaurea americana, Asperula orientalis, Nemophila,
Silene pendula, Callistephus, Cosmos, des immortelles, Phlox drummondii, Lagurus ovatus, Briza maxima...
A la Roseraie, j'ai dégagé tout une bande en pleine terre, en limitant la bordure de Phuopsis stylosa et
en nettoyant tout ce qui était devant les pivoines.
A l'arrière, j'ai laissé tous les semis spontanés de Papaver rhoeas, d'Ammi majus, de Phacelia tanacetifolia, de Consolida ajacis...
Sur cette bande bien nettoyée, je vais semer de nombreuses variétés de Zinnias et de Callistephus.
(avec l'idée en tête de partager avec vous les graines en février prochain).
9 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 31 Mars 2023 à 04:11
En 2010, on changeait notre portail pour l'entrée de garage et on optait pour des portes en châtaignier commandées chez Leboutte (relire ici).
Je n'ai jamais regretté ce choix. Le style convenait parfaitement à l'esprit que je voulais insuffler au jardin.
Hélas, le bois a une durée de vie limitée et depuis l'an passé, il montrait de gros signes de fatigue.
En janvier, je retournais donc sur le même site, le seul d'ailleurs que j'ai trouvé pour un tel portail. Mais en 13 ans, et la crise du Covid impliquant une pénurie de bois, les prix
ont fortement augmenté. Pas grave, on était prêts à mettre 420 euros pour quelque chose qu'on trouve aussi beau et qui nous tenait à coeur. Mais le problème résidait
surtout dans les frais de transport : pour un voyage depuis les Ardennes jusque La Glanerie, il fallait compter 240 euros de plus (plus de la moitié du prix du portail !).
Là, stop ! C'est trop !
C'est là qu'intervient Super Bruno : "Je vais en fabriquer un moi-même !". Je n'ai jamais mis en doute ses compétences car après bientôt 35 ans de mariage, j'en ai vu des
réalisations admirables et réussies. Et il l'a fait !!!
On est allés chercher du châtaignier et du bois autoclave chez Brico (on en a eu pour 220.00, calculez l'économie réalisée !) et quand il a commencé à y travailler, le bois
était tellement brut et costaud qu'on a fait croire à la famille qu'il fabriquait un ...
drakkar ! Bruno alias Floki, ne fait jamais dans le détail. Avec lui, ça doit toujours être du solide.
Et voilà le résultat. Ta-dam !
Du costaud !
J'en ai profité pour renouveler les deux paniers. Pas facile d'en trouver des très solides et suffisamment grands. C'est aux Pays-Bas que j'ai trouvé mon bonheur sur ce site.
Pour l'instant, ça fait un peu vide. j'ai juste installé des Lysimaquia nummularia 'Aurea', vivaces et j'attends de recevoir mes mini-mottes de Verbena Endurascape 'Purple
Imp'. Elles arrivent la semaine prochaine et comme pour toutes les mini-mottes d'annuelles, je vais les mettre dans des pots un peu plus grands et les laisser hors gel avant
de pouvoir les installer mi-mai.
On a retrouvé une tranche de tronc d'arbre pour refaire la traditionnelle pancarte et voilà. Il n'y a plus qu'à attendre qu'elle se patine un peu et on est paré pour au moins 20
ans, je pense.
24 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 24 Mars 2023 à 04:11
Cette fois-ci, je vous emmène à l'arrière de la Maison de Village dans l'un des quatre grands mixed-borders.
Plein soleil toute la journée. D'autres indésirables, d'autres semis spontanés.
Là, sur la photo, pas grand chose à faire car il y a beaucoup de semis de pavots et
il serait dommage de supprimer les plus beaux.
On y reviendra plus tard pour éventuellement éclaircir.
Le problème dans ce massif, c'est les Melica ciliata qui viennent du massif jaune pas loin.
J'élimine les touffes trop proches des autres plantes ou bien carrément au milieu comme
sur la photo de droite avec ces alliums. Là, j'y vais avec la gouge pour ne pas abimer les alliums
sinon en général, j'utilise ma petite bêche car comme beaucoup de graminées vivaces, l'enracinement est assez profond.
Aargh.... Cette achillée, d'un blanc "sale", je veux l'éradiquer depuis longtemps et la voilà
qui surgit un peu plus loin !
J'ai compris : j'avais déplacé un bout d'Erigeron karvinskianus au printemps passé
Elle peut être assez invasive dans le sens où elle s'insinue au milieu d'autres plantes (ici, un Sedum) et
leur empêche un bon développement.
Quand on désherbe de cette manière, il faut avoir l'oeil et
une solide expérience.
Par exemple, dans cet ensemble, je reconnais l'érigéron que je veux garder, un Daucus carota 'Dara' que je garde aussi,
un Melica ciliata que je supprime et un Geranium sanguineum qui peut rester.
Avant d'agir, je fais donc le tri mentalement : ça je garde, ça j'élimine...
Daucus carota Erigeron karvinskianus
Là, je vais garder la grosse touffe de Melica mais je vais éliminer l'ortie.
pour ce faire, c'est simple : je glisse mes doigts gantés sous une longue tige et je remonte jusqu'à la base
que je déterre avec ma petite bêche afin de l'avoir en entier.
Un peu plus loin :
Ici, on reconnaît du lamier pourpre en fleur. Là aussi, on remonte jusqu'à la base et pas besoin de bêche cette fois,
une simple gouge et hop, la voilà éliminée (même si c'est très joli et attendrissant, j'avoue mais le but est de ne pas se laisser dépasser).
On va surtout faire très attention de ne pas abîmer tout ce qu'on veut garder, cad :
Salvia sclarea Campanula medium
Les pavots et pas seulement ceux qui sont déjà bien développés mais
aussi tous ces bébés :
Et on élimine :
Lamium purpureum Cardamine hirsuta
L'autre jour, sur le blog, vous m'avez fait rire en qualifiant la cardamine de "terrrriiiiiiiible" !
Pour moi, c'est la mauvaise herbe la plus sympa de toutes : même pas besoin de gouge,
elle s'arrache si facilement !
Pour les Geranium pyrenaicum, c'est selon leur emplacement :
en milieu de massif, pas de souci;
par contre, j'élimine tous ceux trop au bord car à la première pluie, il s'affaleront de tout leur long sur leurs voisines
sans jamais se redresser complètement.
Attention, ceci n'est pas un chardon !!!
Mais un Morina longifolia, une plante avec une floraison très élégante.
Cet automne, j'en ai planté en masse près des pivoines et
j'en aurai à proposer aux visiteurs de passage ce printemps à la Roseraie.
Sur la photo de droite, ce sont des Erigeron annuus.
Je vais essayer de ne plus en garder de trop (ces deux dernières années,
j'ai été un peu trop tolérante avec eux).
Le désherbage, c'est avant tout pour protéger les plantes qui vous tiennent à coeur.
Ci-dessous, c'est le Gypsophila pacifica.
Exit donc le mouron (Stellaria media) et le pissenlit.
Pareil pour le lupin qui a besoin d'être débarrassé du mouron, des Melica et de la renoncule rampante (Ranunculus repens).
14 commentaires -
Par IsabelleOlikier le 16 Mars 2023 à 04:58
Les rosiers taillés, je prends soin de nettoyer correctement les différents parterres. Ayant déjà taillé la majorité des grandes vivaces à l'automne, ça me permet de faire un
travail plus chirurgical. Car il ne s'agit pas de donner un coup de rasette entre les plantes qui émergent déjà, non ! Je suis une adepte du "blackbox gardening" à la Sarastro.
(à vrai dire, je le pratiquais depuis toujours sans y mettre un nom).
Il s'agit au départ de planter quelques plantes, de semer quelques graines (de vivaces) et puis de les laissez se ressemer.
Chez moi, tout est planté au départ. Celles qui se ressèment du même massif ou d'un autre via le vent sont tolérées en fonction de certains critères :
- harmonie des couleurs (réfléchir à ses compagnes pour voir si elle a choisi le bon endroit pour pousser)
- hauteur (il ne faudrait pas qu'une plante trop haute vienne à en masquer une autre même s'il est possible de laisser de temps en temps, une très haute en bord de massif.
C'est surprenant et ça casse la rigidité et donne du naturel).
- surnombre : on ne peut pas, si une plante est très prolifique, tout laisser. J'en mets en pots.
C'est une manière d'être. Une tolérance envers les plantes loin du jardinage des entrepreneurs de jardin (qui n'ont pas le temps de "trier" et je les comprends) et des
maniaques. Cependant, ma manière de faire est loin aussi du "laisser faire". Pas question de laisser plein d'indésirables s'installer et prendre le dessus sur celles que je veux
garder. Il faut donc pouvoir maîtriser la technique en ayant une bonne connaissance des plantes même à leur stade le plus précoce.
L'an dernier, vous avez été plusieurs à me demander d'expliquer une séance de désherbage-nettoyage. J'ai donc pris un peu de temps pour faire des photos quand j'y
pensais car quand je suis dans mon "trip", je le vis presque religieusement avançant cm par cm sur les genoux, gouge en main.
Aujourd'hui, on est dans le petit massif jaune (entre le jardin médiéval et les grands mixed-borders à l'arrière de la Maison de Village).
Les Stipa tenuifolia NE SE TAILLENT PAS !
On les peigne pour enlever toutes les feuilles séchées (ce qui est jaune).
Tout ne viendra peut-être pas lors de cette séance qu'on répétera plus tard.
Ne pas insister pour éviter d'abîmer les jeunes pousses (vertes).
avant après
J'utilise un simple peigne à grosses dents pas trop serrées.
Lors de cette même séance, il me sert aussi à rabattre délicatement toutes les feuilles mortes du bouleau tout près.
Pourquoi délicatement ? Pour ne pas risquer d'abîmer les semis spontanés.
Pourquoi ne pas laisser les feuilles mortes qui apportent de la matière organique au sol en se décomposant ?
Parce que sinon, je ne vois pas les mauvaises herbes à enlever.
Les Pennisetum villosum, eux, impossible de les peigner. On les taille à ras, vite avant que les jeunes pousses ne soient trop haute.
On n'annonce plus de très gros gels, ils peuvent donc se passer de leur protection naturelle hivernale.
Aucun doute qu'ils se seront ressemés ailleurs dans le massif . Je pourrais en récupérer et éventuellement en déplacer plus tard.
Avec une binette, j'aurais certainement tué ce pauvre Polemonium pauciflorum à gauche.
A droite, là, la touffe est déjà bien développée et reconnaissable entre toutes avec ce beau feuillage arrondi.
Attention aussi aux jeunes ancolies (Aquilegia 'Yellow Queen') plantées cet automne.
Tout bon jardinier est capable de reconnaître un feuillage d'ancolie.
Beaucoup de semis spontanés de cerfeuil sauvage et en particulier le bel Anthriscus sylvestris 'Ravenswing'.
On laisse tout bien sûr.
On laisse aussi les petits Tanacetum parthenium 'Aureum'. Quel feuillage lumineux !
Dans ce massif, j'ai une foule de Scabiosa ochroleuca. Cet été encore, ce sera rempli de petits pompons jaune très pâle.
On enlève les pissenlits (pour rappel, ceci est un massif et pas une friche), avec une gouge, ça va super bien;
les touffes de mélisse aussi, plus faciles à déloger tôt au printemps que plus tard.
Par expérience, si vous voulez un vrai jardin, ne vous laissez pas influencer par la mode dont on a amplement parlé dimanche,
au risque de ne plus rien maîtriser un jour et de perdre des plantes précieuses.
Les butineurs ont suffisamment de quoi faire ici sans ces indésirables.
Exit aussi les jeunes branches de lierre venues de je ne sais où !
Hors de ma vue aussi les orties et chélidoines.
Je peux supprimer aussi ce "faux géranium" dont la floraison est mignonne mais insignifiante par rapport à un géranium qu'on achète.
Le Phaenosperma globosa s'est beaucoup ressemé aussi.
J'ai déplacé une grosse touffe qui était allée se loger au pied d'un rosier et je l'ai replantée sous le sol têtard
histoire de voir comment il se comporte à l'ombre sèche avec les Claytonia.
Enfin, j'ai carrément éradiqué un aster que je n'avais pas invité. Il était très beau en fleur et pendant 2 ans, je me suis laissé attendrir mais
ce printemps, en voyant comment il s'était étendu, le signal d'alarme a sonné en moi !!!
Non, pas question de le laisser s'imposer comme je l'ai fait chez moi avec d'autres.
J'ai donc essayé de tout enlever mais pas sûre que j'y sois parvenue. Je vais donc le surveiller de très près.
(sur la photo de droite, on le voit en fleurs cet automne)
Voilà, hop, demain, je passe au massif suivant.
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