...quelles sont les plantes que vous avez au jardin depuis vos débuts ?

Celles qui résistent à tout ? Aux  nuisibles, aux conditions météo, aux déplacements...

Quelles sont vos valeurs sûres ?

Quid des nouveaux hybrides ?

Quelles sont les plantes à durée de vie courte ? Acceptez-vous leur côté éphémère ?

 

 

Avant toute chose, j'aimerais préciser que la liste des plantes détaillées ci-dessous aurait pu être encore beaucoup plus longue mais qu'en ce moment, je préfère passer un peu plus de temps au jardin que derrière le PC.

 

Chez moi, la plupart des géraniums sont des increvables.  J'en ai perdu que très peu : Salomé, Crystal Lake, Maevis Simpson, Joy, Shocking Blue (peut-être aussi parce qu'ils n'aimaient pas la concurrence).

 

 

Pareil pour les pavots orientaux. J'ai remarqué que les coloris plus vifs étaient les plus rustiques.

Heureusement mon Patty's Plum fait exception à cette règle.

 

 

On ne perd jamais un sedum, une hémérocalle, une lysimaque (sauf l'ephemerum), les asters (si la touffe est déjà conséquente), les achillées (ah si, j'ai perdu ma Tutti Frutti étouffée par le phlox son voisin), l'anthemis Sauce Hollandaise, les phlox (paniculata car j'ai  perdu l'amplifolia), les lythrum (j'ai tout ça qui revient année après année depuis des lustres), les thalictrum (malgré leur apparence parfois fragiles au débourrement.

 

 

Dans la série " Moins éphémères qu'on ne le dit', il y a les euphorbes qui se plaisent bien ici. C'est très rare que j'en perdes.

 

Certaines plantes sont à durée de vie courte et quant elles me plaisent bien, j'en rachète régulièrement si j'ai oublié de les bouturer. 

Il y a l'érysimum Bowles Mauve.

Les verbascum (sauf nigrum, Pixie).

 

 

Le gypsophile mais celui-là, je l'ai abandonné. Il fait trop "fleuriste" et manque de naturel.

 Les delphinium sont bien vivaces mais avec une longévité moindre que les géraniums par exemple. Pareil pour les lupins.

 J'ai perdu plusieurs sanguisorbes (encore des plantes qui ne doivent pas trop aimer la concurrence) pour ne garder que obtusa, Pink Brushes et Lilac Squirrel.

 

 Dans la famille des sauges, les plus rustiques chez moi (je ne parle que de celles plantées en terre) sont s. viscosa, s. Rose Rhapsody, s. Sérénade, s. Nachtvlinder et s. Caradonna.

 

Se pose ensuite le problème des clématites. J'en ai perdu pas mal. Les variétés à petites fleurs (les viticella,  semblent, elles, être moins fragiles).

 

 

On se pose aussi souvent la question de la longévité des rosiers. Dans le catalogue de David Austin (p92), il estime (même s'il y a des exceptions) la durée de vie à 10, 12 ans ! Après ça,  "les vieux rosiers noueux ne produisent qu'une croissance très faible et ne sont que l'ombre de l'original"... Ca me laisse très septique et je me pose des questions sur les intentions commerciales d'un tel raisonnement. Ou alors, je dois avoir beaucoup d'exceptions dans mon jardin qui a maintenant 22 ans.

 

 

 

 

...avez-vous des manies au jardin ? Ou bien Monsieur ?

Comment parvenez-vous à concilier les vôtres et les siennes ?

 

 

Pour ma part, j'en ai relevé trois :

Primo, la pelouse. Je ne suis satisfaite que quand la pelouse est bien tondue. Travailler au jardin alors que ça n'est pas nickel me déprime.

Je sais, ça paraît stupide pour certains mais c'est bien le propre des manies, non ?

Bruno, lui, ne la tondrait pas si souvent alors c'est moi qui m'en charge.

 

 

 

Secondo, j'ai le syndrome de la terre nue. En hiver, pas de soucis mais dés qu'arrive le printemps, il me faut combler chaque espace "brun". Je ne veux voir que du vert ou des floraisons colorées.

Voilà une des raisons pour lesquelles je plante serré. Quand je visite un jardin avec encore des endroits à biner, je n'ai qu'une chose en tête : là, on pourrait planter ceci ou cela...

 

Photo prise le 24 avril 2015

 

 

Et puis ensuite, plus tard dans la saisons, j'ai mes plantes "bouche-trous" pour ne jamais être prise en flagrant délit de ne pas savoir remplacer des bisannuelles qui ont fini de fleurir.

 

Et enfin, dernière manie : l'harmonie des couleurs. Si une plante fait des siennes en fleurissant d'une autre couleur que ce que j'avais prévu, je sors le sécateur et j'ôte immédiatement l'intruse tellement ça m'énerve, en attendant de pouvoir la déplacer le moment venu.

 L'autre jour, j'ai acheté pour deux fois rien, ce beau specimen de pavot nudicaule dans l'un des tons que je préfère. Un beau jaune beurre frais comme dirait Marie !

 

 

Jusque là, tout allait bien puis ...

 

 

 

Aaaaaaaaaaaaaarghhhh !!!

 

Juste le temps de prendre cette photo et puis, 

j'ai bien vite éliminé l'intrus.

Il y a très longtemps, j'ai essayé le semis de ces pavots et

impossible de trouver des sachets de graines avec uniquement les tons pastels.

Autant j'aime ces derniers, autant les jaunes et oranges pétants m'horripilent.

 

 

D'aucuns vont probablement rigoler de mes petites habitudes qui leur paraîtront bizarres ou superficielles tandis que moi, je souris toujours quand je vois des maniaques du rangement qui y passent des heures (il ne vaut mieux pas que je vous montre l'intérieur de ma serre... un vrai chantier !). Pareil quand j'en vois s'acharner sur les "mauvaises herbes" alors qu'ici, quand elles sont jolies, je les laisse s'intégrer aux massifs.

 

                 

 

Certaines sont tellement belles que ça me déchire le coeur de devoir les arracher :

 

 

J'ai des voisines qui n'omettraient pas une semaine de balayer leur trottoir... Ici, c'est Bruno qui s'en charge quand on a des invités.

 

Idem avec les toiles d'araignées qui adorent mon jardin ! Je pourrais passer au-moins une heure chaque semaine à décrocher toutes celles qui s'installent sous mon avancée.

 

Pour ce qui est des bordures de massifs, je vous ai déjà parlé de ma technique ici. Même si j'admire toujours le côté "nickel" chez ceux qui les redessinent régulièrement avec les outils adaptés.

 

 

J'ai déjà lu des histoires de couples qui s'engueulaient parce que l'un des deux laissait traîner ses outils... Pas ce problème ici, on le fait tous les deux... mdr

 

Bref, venez me raconter vos petites manies à vous (on se croirait à confesse !). Ca peut être rigolo, non ?

Je vous souhaite un excellent dimanche et j'embrasse toutes les mamans de France,

Isabelle

 

 

 

... alors que les roses commencent tout doucement à vouloir fleurir ici,

y a-t-il des rosiers que vous recommanderiez pour leur feuillage ?

Ou que vous déconseilleriez aussi ?

 

 

Ces jours-ci, c'est le vert qui domine.

Mais pas question de parler de monotonie !

Les feuillages ont toute leur importance à cette époque.

 

 

 

 Alors que l'an passé, son feuillage était affreux (et pas que chez moi, chez Emile et Marie-Rose),

cette année, Yolande d'Aragon m'offre un feuillage immaculé :

 

 

 Pour le livre, hormis les macros, j'avais du recourir à des photos prises en 2012.

 

 

 

 

Dans la catégorie feuillages "vert frais",

j'adore celui de White Mrs Flight :

 

 

 

 

Idem chez Princesse Violette qui 

offre en plus de belles tiges rougeâtres :

 

            

 

 

Certains feuillages de rosiers débourrent rouges

et gardent ce feuillage quelque temps :

 

                    

                                                                                       Lilac Jewel                                                                                                                 Plum Jam

 

 

Sister Elizabeth

 

 

 

Rosy Cushion

 

 

 

 

 

J'aime beaucoup celui bien luisant et très sain de Jasmina :

 

 

Luisant aussi mais bronze chez Purple Blush :

 

 

 

 

Dans le style rosier botanique, Single Cherry :

 

 

 

 

Colette est un rosier que j'adore, une fois en fleurs mais

avant ça, il a un port assez raide et pas très esthétique :

 

 

 

 

La plupart des rosiers de Warren ont de beaux feuillages.

En voici deux qui me plaisent déjà beaucoup, avant même que les fleurs ne s'épanouissent :

 

 

White Tuxedo

 

 

Elara

 

 

 

... vous est-il déjà arrivé d'acheter deux fois la même plante parce qu'elle était présentée sous un nom différent ?

Utilisez-vous encore le nom commun de la plante ou bien son nom latin ?

 

 

Récemment, je me suis laissée avoir parce que ma connaissance du nom était insuffisante. J'ai en fait acheté un selenium tenuifolium, pensant qu'il s'agissait d'un autre selenium que le wallichianum que je possède déjà. Or, arrivée à la maison, après avoir effectué une petite recherche sur le net, je m'aperçois que c'est chou vert et vert chou ! Le nom entier de cette magnifique ombellifère est selenium tenuifolium wallichianum.

 

 

 

Je sais, David, si j'avais eu un bidule avec la 4G comme toi, j'aurais pu avoir ma réponse même sur une foire aux plantes ! Mais je vais vous avouer que, question technologies, mis à part mon PC ultra-rapide à la maison, je m'évertue à garder mon vieux Nokia à la vitre fêlée qui ne fait que "téléphoner" !

Maintenant, j'aimerais aussi que les pépiniéristes soient plus précis dans leurs dénominations sur les étiquettes (même si c'est parfois long).

 

Ces derniers jours, j'ai vu passer pas mal de critiques concernant le projet de loi (en France) visant la suppression de certaines options "langues mortes" au collège. Déjà, ce genre de publication sent la désinformation à 200 % car il ne s'agirait en fait pas de suppression du latin et du grec mais du remplacement de ces cours tels qu'ils l'étaient jusque là par un enseignement consacré aux langues et cultures de l'Antiquité. Bref, il sera toujours possible d'acquérir des notions de latin bien précieuses pour les botanistes mais aussi par les jardiniers que nous sommes. Je ne reviendrais pas sur l'intérêt de parler tous le même langage : je l'avais déjà évoqué lors du Seeds of Love.

 

Dans le monde des roses, je parie que la même mésaventure vous est déjà arrivée car les roses portent souvent plusieurs noms (selon les continents où elles sont distribuées) quand elles ne sont pas appelées par leur nom d'enregistrement.

Ainsi, parfois, on peut trouver dans le commerce, la rose vendue sous le nom de Saint-Exupéry ou de Waltz Time et c'est en fait la même rose !

 

 

Enfin, pas vraiment... car la Saint-Exupéry dont je vous parle est une création de Delbert-Chabert en 1961 mais sur le site de Georges Delbart, on  trouve une Saint-Exupéry, créée en 2003 d'un rose indien qui n'a rien à voir avec le mauve passé de la première. Une histoire à s'arracher les cheveux !!! Imaginez-vous commander votre rosier : "je veux le Saint-Exupéry de 1961" !!!)

 

 

De même, sur un site de vente hollandais bien connu, on retrouve la plupart des Austin sous leur nom d'enregistrement. Il faut savoir, par exemple, que si vous commandez Ausgold, vous recevrez en fait un Golden Celebration.

 

 

 

De nouveau, cela sème la confusion chez les non-avertis qui penseraient acquérir quelque chose de nouveau.

 

L'idée me traverse parfois la tête que c'est peut-être voulu, histoire de nous faire acheter encore et encore pour des choses pas si nouvelles en fin de compte...

 

Je me pose aussi souvent la question à propos de certains géraniums à qui on donne des noms différents, créant ainsi plus de variétés alors qu'elles se ressèment chez moi abondamment dans une large gamme de nuances différentes.

Prenons le géranium nodosum. J'en ai des mauves, des lilas, des roses pâles et des blancs. Impossible de vous dire s'il s'agit des variétés Svelte Lilac, Silverwood ou Simon... J'ai planté un jour un géranium nodosum qui s'est ressemé au point de devenir envahissant et m'a gratifié de toute la palette de couleurs disponibles parmi cette famille.

 

 

          

 

 

Pareil pour le géranium phaeum. Souvent quand je poste une photo sur Facebook, on me demande "C'est Lily Lovell ? Samobor ? Raven ?" Impossible de vous répondre... j'ai là aussi planté un jour un pheum point à la ligne qui s'est décliné dans des teintes se rapprochant tantôt du marron, du noir ou du violet foncé.

 

 

 

            

 

 

 

 

Mon chouchou, le géranium phaeum Calligrapher a aussi tendance à bien se ressemer. Il est plus fidèle dans le coloris mais peut-être plus ou moins foncé et le contraste plus ou moins fort avec le centre.

 

 

 

 

Tant qu'on y est dans les planches comparatives, je vous propose deux géraniums de la même famille qu'il est difficile de distinguer à moins qu'on observe bien les fleurs. 

 

            

Geranium phaeum Blauwvoet

 

 

 

 Géranium phaeum lividus majus

 

 

 

 

 Geranium phaeum Blauwvoet - Géranium phaeum lividus majus

 

 

J'en profite aussi pour faire passer un petit message à Claire : tu sais, le beau géranium que tu m'as offert et qui vient du jardin d'André Eve (qu'il appelle Marbree). Après mon passage chez Algera, le spécialiste belge du géranium, il s'agit en fait de Rose Madder. Voilà un mystère de résolu même si dans un coin de ma tête, il restera le géranium Marbree d'André.

 

 

Bref, je me suis un peu égarée dans ce post mais c'était l'occasion aussi de vous montrer à quel point, en botanique, il est important d'être précis dans les noms et dans les descriptions.

En faisant des recherches pour cet article, j'ai découvert que le géranium Lily Lovell possède des fleurs violet pur (ça, j'ai) mais surtout un très joli feuillage vert clair (ah ! voilà pourquoi il est différent !)

Voilà pour les puristes. Mais nous, simples jardiniers cherchant à créer de jolis massifs harmonieux, on les aime tous, non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est l'heure de faire un petit bilan de nos tulipes.

J'ai pu lire que plusieurs d'entre vous ont été floués sur l'identité des tulipes achetées à des endroits différents

(je serai d'ailleurs curieuse de savoir si vous avez eu une oreille attentive et éventuellement un dédommagement).

Ont-elles répondu à votre attente ?

Quelles sont les erreurs que vous avez commises et que vous voulez bien partager avec nous

pour nous éviter de commettre les mêmes ?

Quid des tulipes en pots ?

Les laisserez-vous en place ?

Et le plus intéressant :

quelles sont les variétés qui, chez vous, reviennent fidèlement chaque année sans faiblir ni montrer aucun signe de dégénérescence ?

 

 

 

Ce n'est pas la première année que j'ai des surprises désagréables au moment de la floraison.

En 2012, j'achetai des Blue Diamond et je me retrouvai avec la même forme de tulipes mais

dans un rouge... assez criard :

 

 

Heureusement, l'année suivante, je fus plus chanceuse :

 

 

 

Cette année, mes Fox Trot n'en étaient pas :

 

 

elles auraient dû être plus double comme ceci :

 

 

 

Mes clusiana Lady Jane se sont révélées être la variété "Cynthia"... pffff

 

 

C'est vrai qu'elles ne sont pas vilaines, 

mais je les aurais préférées blanches :

 

(photo labonnegraine.com)

 

 

Mais heureusement, on a parfois des bonnes surprises aussi.

Alors que j'avais acheté des Toronto double (je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour-là !),

 

(photo The Tulip Gallery)

 

j'ai hérité de très jolies tulipes ...  frangées !

(que je pense avoir identifiées comme Traveller)

 

 

 

Certains revendeurs de tulipes se soucient peu des erreurs d'étiquetage mais quand on a un petit jardin 

et qu'on s'attache à essayer de réaliser de jolies combinaisons, c'est très frustrant.

J'ai déjà connu ces mésaventures chez toutes sortes de revendeurs,

de la grande jardinerie au "spécialiste" du bulbe en passant par la vente par correspondance.

Alors, si vous avez de bonnes adresses, fiables, partagez-les donc avec nous.

 

 

Récemment, je parlais "tulipes" avec Anne qui me faisait part de sa déception

par rapport aux bulbes cultivés en pot.

C'est l'occasion de vous rappeler un point important pour leur réussite dans ces conditions :

il faut bien drainer le fond (une bonne couche de sable du Rhin qu'on appelle aussi sable de rivière) et

bien arroser dès que les premières feuilles apparaissent.