Comment avez-vous décidé de planter là, de créer tel massif à cet endroit ?

Avec un plan ? Un dessin ? L'inspiration ?

Avez-vous tenu compte des perspectives ?

Comment imaginer le rendu après plusieurs années ?

 

 

Tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir les services d'un architecte de jardin, ni même d'un coach. Question de budget mais aussi, c'est tellement plus rigolo de tout penser par soi-même, tellement plus valorisant aussi.

Il existe aujourd'hui, à notre portée, des sites, des logiciels qui peuvent nous aider dans ce sens.

 

Récemment l'une de nos Seedloveuses nous donnait ce lien :

 

 

 

 

Sur Pinterest, vous trouverez une foule d'idées de modèles simplement en tapant plans et jardin :

 

 

 

 

Le truc du tuyau d'arrosage pour délimiter les allées, les massifs, on connaît.

Récemment, c'est Aude du Jardin de Darius qui nous montrait sa technique :

 

 

 

 

Mais comment visualiser toutes les plantes que vous aurez choisies ?

Alors que certains nous feront de jolis croquis à la manière de Stéphane Marie dans Silence ça Pousse,

d'autres, plus habilités avec l'outil informatique, nous fourniront un rendu plus réaliste.

C'est le cas chez Lydie par exemple, comme elle l'a fait pour son massif du Sud :

 

 

 

 

 

Elle maîtrise très bien ce genre de montage tout en restant consciente que

"ce n'est pas du tout réaliste puisqu'elle ne tient pas compte des différentes périodes de floraison.

Mais ça lui permet de voir si elle reste cohérente dans ses choix de plantes et de couleurs."

 

Personnellement, je n'ai jamais été adepte ni de dessin (ce n'est pas mon fort) ni de montage comme Lydie (ça prend trop de temps).

Chez moi, tout se passe dans la tête. Sur papier, j'inscris les noms des plantes aux endroits voulus et 

je parviens à visualiser ce que ça donnera en harmonies de couleurs, de textures et de taille des plantes.

 

 

 

Cela requiert une bonne connaissance des plantes. A mes débuts en jardinage, j'empruntais tous les livres que je pouvais et je prenais des notes, chose que je ne fais plus aujourd'hui..

 

 

Cela m'aidait à mémoriser, à retenir cette folle quantité de noms latins qui paraissaient terriblement compliqués à l'époque. Puis, au fil des ans, tout est devenu clair. Ces noms, je jongle avec maintenant et je parviens à leur associer automatiquement une image bien précise dans mon esprit. Bien sûr, je connais surtout bien les plantes qui m'intéressent. Ayant un petit jardin, ne me demandez pas des conseils sur les arbres. j'ai aussi des connaissances très limitées sur les arbustes.

Bref, quand j'imagine un futur massif, c'est ma bonne connaissance des plantes qui va m'aider à savoir où les planter en tenant compte de différents critères (hauteur, couleur, période de floraison, développement). En général, je commence par les rosiers et les arbustes. Je réfléchis bien à ce qu'ils s'harmonisent entre eux. Ensuite viennent les vivaces et en dernier, les annuelles.

 

Tenir compte des perspectives.

Pour cela, il ne faut pas être bardé de diplômes en architecture. C'est une question de logique.

Dans un petit jardin, le but sera de donner l'impression qu'il est beaucoup plus grand qu'en réalité.

J'ai déjà abordé ce sujet il y a deux semaines, donnant quelques pistes (relire ici). J'avais aussi insisté sur l'importance de préserver son intimité.

Aujourd'hui, je m'attacherai plutôt à ce qu'il ne faut pas faire.

Par exemple, à l'arrière du jardin. j'ai la chance d'avoir une très belle vue sur les prairies. C'eut été dommage de planter trop haut et de ne pas en profiter.

 

 

 

 

 

Quand on a décidé de remplacer la balançoire des enfants par un îlot de plantes, on a bien fait attention de ne choisir que des plantes de dimensions raisonnables et pas d'arbuste trop haut. 

 

 

 

 

Du banc, il fallait pouvoir continuer à admirer mes jolies voisines.

 

 

 

 

 

Comment gérer, remédier aux cacas de chats sur la pelouse ?

Existe t-il un produit efficace, des plantes pour les éloigner de l'espace vert ?

Comment faire pour que tous les chats du voisinage ne se retrouvent dans votre jardin ?

 

 

Pas de chat chez moi. Pas d'autres animaux domestiques non plus. Non pas que je ne les aime pas mais j'ai eu depuis ma naissance une chienne qui m'a accompagnée jusqu'à l'âge de 21 ans. Un bail ! Pas besoin de vous expliquer qu'elle faisait partie de la famille à part entière. Et quand elle nous a quittés, j'ai eu l'impression de perdre ma petite soeur. Depuis lors, je pense que je n'ai plus voulu m'attacher de peur de revivre ces moments douloureux.

Ce sujet ne me concerne donc pas, vous direz. Eh bien si ! Car figurez-vous que la nuit, tout est permis ! Et les chats des voisins, attirés par les nombreux oiseux de mon jardin, circulent ici comme chez eux et ... me laissent aussi des cadeaux ! Grrrr...

Cet hiver, l'un d'entre eux a trouvé la terre sous l'avancée délicieusement meuble pour y creuser un petit trou et y faire pipi. Malheureusement, il oublie de reboucher ensuite pffff. Alors, le matin, je me retrouve souvent avec ceci :

 

 

Je suis allée voir sur le net comment lui donner l'envie d'aller voir ailleurs et j'ai appris que les chats détestaient l'odeur d'agrumes. J'y ai donc déposé les pelures d'une clémentine.

 

 

Hélas, ça fonctionne un jour ou deux puis, le vilain minet revient, toujours au même endroit. Rien de vraiment grave en soi mais j'aimerais bien qu'il fasse ça chez lui plutôt qu'ici.

 

Quand je vois le nombre d'amies qui possèdent des chats, je me demande si leurs jardins sont remplis de trous... Ils ont pourtant l'air si mignons, si angéliques sur vos photos..

 

Chez Lydie

 

 

 

Coucou Nina !

 

 

 

Chez Florence

 

 

 

 

Coucou Rexou !

 

 

Et chez Sylvaine

 

 

Lutin et ses attributions pour le tirage au sort du SOL !

 

 

 

... quelle est, selon vous, la bonne taille pour un jardin ?

Quelle est la superficie du vôtre ? Le considérez-vous trop petit, trop grand ?

Si c'était à refaire... ?

 

 

Pendant plusieurs années, j'aurais aimé disposer d'une plus grande aire de jeux. Mes envies de plantes étaient gargantuesques (elles le sont toujours) et je pestais contre le fait de ne pas avoir suffisamment de place pour tout planter.

A un moment, on aurait aimé, Bruno et moi, acheter un bout de terrain supplémentaire à l'arrière mais le fermier était beaucoup trop gourmand dans l'offre qu'il nous a faite. Tant pis pour lui !

 

 

Et en fin de compte, tant mieux pour nous car j'ai réalisé il y a peu, que 600 m², ce n'était déjà pas si mal après tout. Beaucoup de travail dans ce style de jardin et plus, ça risquerait de devenir pesant. J'aime pouvoir prendre le temps d'en profiter aussi, de ne pas avoir tout le temps à me dire : il faut que je fasse encore ceci ou cela (je me le dis déjà assez !).

 

 

Il faut aussi penser au fait qu'on va vieillir et que nos articulations rouilleront un peu, ralentissant l'allure. Vendredi passé, il faisait doux et j'y ai mis un coup. Ayant passé une grosse partie de janvier derrière l'ordi, je m'étais quelque peu "encroûtée" et dimanche au réveil, une douleur du coude à l'omoplate m'a obligée à prendre un jour de repos.

Il y a aussi le coût financier à envisager. Un jardin, ça s'entretient. Si on le veut nickel, il faut acheter engrais, terreau,... Ces dernières années, tout a terriblement augmenté et il faut être honnête : nos jardins, on les aime et on y laisse beaucoup d'argent !

Et puis, un point important : avoir un petit jardin permet de le bichonner, de veiller à tout.

 

Il y a des petites astuces pour faire en sorte que le jardin paraisse bien plus grand qu'il ne l'est en réalité.

L'abondance de plantes fait d'une part qu'on a tellement à admirer que l'on peut passer beaucoup de temps devant une seule scène. D'autre part, toute cette végétation cloisonne le jardin en plusieurs petits jardins. Si l'on pouvait tout embrasser d'un seul regard, ce ne serait pas aussi amusant.

 

 

 

          

 

 

 

 

Encore plus dans un petit jardin, il est important de préserver son intimité, pour prendre les repas par exemple.

Et ici aussi, les plantes peuvent contribuer à constituer un bel écrin.

 

 

 

Cloisonner, oui mais en laissant des échappées vers d'autres parties du jardin.

Comme ici, avec la fenêtre et la porte.

 

 

 

Dans un petit jardin, utilisez chaque espace possible pour apporter de la végétation.

Garnissez les murs de plantes grimpantes. Cela apportera en plus de la verticalité.

 

 

 

 

Colonisez le gravier avec des plantes qui adorent ces conditions de drainage.

 

 

 

L'idée d'un miroir bien placé, apporte toujours de la profondeur.

 

 

 

 

Des trompe-l'oeil à la place de murs nus, repousseront les limites de votre jardin en invitant à la rêverie.

 

 

 

 

 

Bref, je crois que mon jardin aurait été bien différent si l'on avait eu une plus grande superficie à entretenir.

On aurait pensé et agi différemment, ça c'est sûr.

 

 

 

... qu'avez-vous prévu pour ces vacances ?

Du jardinage ou bien allez-vous décrocher un peu de cette passion dévorante ?

Avez-vous besoin de prendre l'air, envie d'exotisme ?

Avez-vous prévu des visites de jardins sur votre lieu de villégiature ?

 

 

Cette année, encore, pas de vacances lointaines pour moi. Je resterai dans mon jardin à m'occuper de mes fleurs, de mes semis.

Non, non, ne me plaignez pas ! Pour peu que le temps soit correct, c'est le type de vacances auxquelles j'aspire le plus.

Au programme, commencer par nettoyer les rosiers lianes et tout ce qui a été abîmé par les pluies diluviennes.

 

 

Une fois tout ça terminé, j'aurais de la place pour planter des Cléome, Cerinthe, Nicotiana en attente dans la serre.

 

 

Il sera temps aussi de commencer à repiquer (dans les bacs à alvéoles),

les semis de bisannuelles (Salvia sclarea, digitales, campanules carillon, Dianthus barbatus,...) et autres (Rodochiton, Aquilegia...).

 

 

Pas de quoi m'ennuyer, vous voyez !

J'aimerais aussi enfin profiter du transat (si le temps le permet) et lire un  ou deux bon thrillers.

 

 

 

Des travaux de peinture m'attendent dans la maison. Une vie trépidante autour du jardin m'a obligée à quelque peu négliger l'entretien et il est grand temps d'y remédier.

Et enfin, je ferai des bouquets encore et encore ! Je les mettrai en scène, je les photographierai sous tous les angles pour ne garder que le meilleur.

 

 

Et je prendrai ma plume, enfin le clavier, pour tout mettre en forme et vous raconter ma passion pour l'"art floral du jardinier" comme je l'appelle.

J'ai tellement à raconter... Je suis très enthousiaste pour ce prochain opus (comme d'habitude me dirait Bruno !), je le sens hyper bien (comme pour les deux premiers).

Bref, des vacances assez semblables à celles de l'an passé.

Néanmoins, à partir du week-end prochain, j'abandonnerai les Dites-moi pour retrouver la rubrique "Isabelle en vacances" qui avait bien plu l'an passé.

 

 

 

 

... après les trombes d'eau que nous avons connu et les averses qui continuent, jour après jour,

avez-vous pensé à revoir les plantes qui le composent ?

Quelles sont les roses qui tiennent le mieux dans ces conditions ?

Quelles sont celles qui ont pourri le plus ? Allez-vous les garder malgré tout ?

Quid des compagnes ? Les géraniums ?

 

 

Les plus affectées, ce sont incontestablement les roses. Certaines plus que d'autres. Surtout les grimpants à grandes fleurs.

Albertine m'a toujours causé du soucis par rapport au fait que les fleurs fanées ne tombent pas toutes seules. Habituellement, elles se dessèchent et le nettoyage s'effectue à la main, relativement facilement et proprement. Mais cette année, obligée de mettre des gants car les fleurs fanées sont toutes gluantes, beurk.

 

 

 

Chez Adélaïde d'Orléans, les autres années, je n'ai rien à faire, les fleurs fanées tombant à peu près toutes seules. Cette fois, elles restent sur place, gâchant un peu l'effet immaculé de ce magnifique rosier.

 

 

 

Autre rosier qui a beaucoup de mal avec la pluie, c'est Salet. Ses boutons pourrissent avant même d'éclore.

 

 

 

 

Jamais, je n'ai vu Princesse Violette dans cet état ! La pauvre !

 

 

 

D'autres, comme Perdita, se parent de tâches et même si c'est moins grave que le pourrissement, ça me gêne quand même.

 

 

 

 Autre plante à subir les conséquences de ce temps très humide, ce sont les pavots.

Les orientaux ont eu une floraison très brève. Il faudra attendre un an pour espérer en profiter à nouveau, pfff !

Quand ils arrivaient à éclore, les pétales croulaient sous le poids de l'eau et les trop brèves éclaircies ne parvenaient pas à les sécher et les laisser s'épanouir correctement.

 

     

 

 Chez les rhoeas, plus fragiles encore, ça ne va pas mieux. Heureusement, ils ont une grande quantité de boutons et chaque jour, j'espère voir arriver une journée plus sèche qui leur permettra de montrer toute l'étendue de leur beauté.

 

 

 

 

 

L'automne passé, j'ai planté énormément de campanules carillon et un bon tiers d'entre elles pourrissent sur toute la tige. 

Elles commencent par piquer du nez et j'ai compris : elles sont bonnes à être arrachées.

 

 

 

J'ai commencé cet article en début de semaine, sans penser que ça s'aggraverait encore.

Je pourrais encore ajouter d'autres noms et on pourrait tous pleurer sur notre triste sort.

Ressaisissons-nous vite : il ne s'agit que du jardin. Pas d'inondations jusque là.

On vit une année exceptionnelle question humidité et croisons les doigts pour que ça n'arrive plus.

Je ne me souviens d'ailleurs pas avoir connu un printemps pareil.

Restons positif (certaines plantes se portent à merveille) et patient (l'été finira bien par arriver un jour).

 

Le coin de Bruno resplendit. Je ne vous dis pas combien il jubile !

(j'y reviendrai dans un autre post)